A compter du lundi 18 mai et de la reprise progressive dans les collèges, le Département de Maine-et-Loire distribuera 50 000 visières de protection afin d’équiper les élèves, ainsi que l’ensemble des personnels enseignants et non enseignants du public comme du privé, contre le risque de propagation du coronavirus. Ces visières s’ajouteront au port du masque, obligatoire pour les collégiens.
Si dans certains établissements, les masques seront fournis aux élèves, de nombreuses familles devront s’en procurer. « Pour ces familles, ce n’est pas simple de s’en procurer, d’autant qu’il faudra régulièrement les remplacer », indique la fédération de parents d’élèves FCPE (49).
« Cette question du masque est emblématique de la confusion actuelle. Elle illustre la gestion aberrante de cette crise sanitaire et ses lacunes », déclare Florence Prudhomme, maman de trois enfants et coprésidente de la FCPE (49).
« Les parents devront se débrouiller seuls, comme ils le pourront, et souvent improviser pour fournir des masques à leurs enfants. Et puis, acheter des masques et les renouveler, cela représente un coût important pour les familles les plus modestes », explique-t-elle.
« On ne pouvait pas rester sans réagir, ou seulement dans la critique. L’idée nous est donc venue, à la FCPE, d’aider les établissements à s’équiper. Nous ouvrons un fonds de soutien à destination des 50 collèges publics que compte le département. C’est notre contribution à ces établissements scolaires, notamment en éducation-prioritaire. Leurs équipes, sur simple demande, pourront ainsi s’adresser à nous, afin de les aider à fournir des masques aux familles qui en ont le plus besoin », poursuit Florence Prudhomme.
Le congrès national de la fédération de parents d’élèves reporté
La ville d’Angers avait été désignée pour organiser le congrès national de la fédération de parents d’élèves. Initialement prévu fin mai, cet événement a été reporté, mais se tiendra bien à Angers, au Centre de congrès, les 26 et 27 septembre prochains. « On n’a jamais autant entendu les parents d’élèves… lesquels ont pourtant l’impression de n’avoir jamais été aussi peu écoutés », assure Jean-Baptiste Lalanne, coprésident départemental de la FCPE, qui ajoute : « De plus en plus de parents partagent l’idée que des changements doivent intervenir. Comme le dit le slogan du congrès, nous voulons bâtir, tous ensemble, une « éducation durable ». »