Dans un communiqué de presse, la CGT du CHU d’Angers dénonce la « situation dangereuse dans laquelle se trouve le personnel de l’Ehpad Saint-Nicolas qui compte plus de 400 résidents et qui a été intégré au CHU depuis 2019 ».
Pour le syndicat « le manque d’aides-soignants et d’infirmiers est dramatique : par exemple dans le secteur « des Provinces », il y a un aide-soignant et un agent de service hospitalier aux soins pour 40 résidents et un infirmier pour 122 résidents, le jour et la nuit il y a deux aides-soignants pour 110 résidents ».
La CGT précise avoir « dénoncé cette situation depuis des mois et a déposé un nouveau droit d’alerte à ce sujet le 4 septembre dernier auprès de la direction ». Le syndicat donne quelques exemples des problèmes rencontrés : « les douches ne sont au mieux données qu’une fois par semaine et régulièrement une fois tous les 15 jours ; les aides aux repas sont rudimentaires et les soignants sont contraints de faire appel aux familles quand cela est possible ; l’effectif de nuit infirmier est réduit de moitié et ils sont contraints de se déplacer d’un bâtiment à l’autre ce qui n’est pas sécurisant ni pour eux ni pour les résidents. »
« Les périodes de canicule de cet été ont encore aggravé la situation. Si la direction a embauché quelques agents contractuels cinq jours sur sept jours pour un mois, ceux-ci devaient s’occuper de près de 50 résidents chacun soit moins de 10 minutes par résident et par jour. Pour la CGT, le nombre de soignants est dramatiquement insuffisant pour prendre soin dignement des résidents. Elle revendique que tous les postes soient pourvus et que tous les agents soient formés », explique-t-elle dans un communiqué.