La CFDT alerte sur la protection de l’enfance dans le Maine-et-Loire
Société

La CFDT alerte sur la protection de l’enfance dans le Maine-et-Loire

Lors d’une conférence de presse organisée le mardi 11 juillet dernier, la CFDT a dénoncé la « situation alarmante de la protection de l’enfance » dans le département du Maine-et-Loire.

Enfants placés - © Adobe Stock

La CFDT alerte sur la situation des enfants non placés dans le Maine-et-Loire – © Adobe Stock

Lors d’une conférence qui s’est tenue à la bourse du travail à Angers, trois représentantes de la CFDT ont souligné la situation préoccupante de la protection de l’enfance dans le Maine-et-Loire. Elles dénoncent « un manque de moyens dans les services sociaux du département comme dans les établissements d’accueil ».

Si le syndicat témoigne d’une dégradation des conditions de travail depuis des années, le décès d’un petit garçon de trois ans en Sarthe, survenu il y a une dizaine de jours, a conforté la CFDT dans leurs préoccupations.

« Malgré la nécessité du placement du garçon, le manque de places disponibles a conduit à son maintien au domicile familial. 120 places ont été promises sur trois ans dont 50 en 2023. Il y a déjà 150 enfants non placés dans le département, et ce chiffre va continuer d’augmenter. Les moyens sont insuffisants », indique le syndicat.

Nathalie Assri, assistante sociale et représentante du syndicat Interco 49, branche de la CFDT, décrit « un manque d’adaptation de la formation des professionnels aux besoins des enfants. On observe une recrudescence de la violence, associée à une augmentation des pathologies psychiatriques chez les jeunes. Selon nous, cela est lié à un défaut de prévention et de protection de ces enfants, qui sont maintenus beaucoup trop longtemps dans des environnements toxiques ».

« La démobilisation des personnels éducatifs et assistants sociaux face à cette situation entraine une pénurie de travailleurs sociaux, dans un secteur qui n’est plus du tout attractif. La situation s’aggrave et l’urgence se fait ressentir », explique le syndicat.

Le syndicat a prévu de rencontrer Florence Dabin, présidente du Maine-et-Loire et de France Enfance Protégée, en septembre prochain, afin de « trouver des solutions à cette situation préoccupante ».

Par Eline Vion.