Jean-Marc Verchère succède à Christophe Béchu à la tête de la ville d’Angers

Lors du conseil municipal extraordinaire du lundi 18 juillet, Jean-Marc Verchère a été élu maire d’Angers, remplaçant alors Christophe Béchu qui devient son premier adjoint.

Suite à sa nomination en tant que ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu laisse sa place de maire et prochainement celle de président d’Angers Loire Métropole, dont les élections se dérouleront en septembre prochain.

Jean-Marc Verchère, ancien adjoint au maire à la voirie et aux bâtiments, de 2014 à 2020, puis premier adjoint et rapporteur du budget depuis les élections municipales de mars 2020, a été élu maire d’Angers par l’assemblée à une majorité de 49 voix sur 59, et prend donc la suite de Christophe Béchu à la tête de la ville depuis 2014.

Le départ de Christophe Béchu

S’il n’était pas obligatoire pour lui de démissionner de son poste de maire, Christophe Béchu en a fait le choix. « J’abandonne ce soir cette responsabilité de maire parce qu’il serait inhumain et inimaginable de remplir convenablement, de façon simultanée, la mission qui m’a été confiée par la Première ministre et par le président de la République avec celle qui est la mienne depuis 3026 jours, ici à Angers. Personne n’est irremplaçable », a déclaré avec émotion Christophe Béchu lors de son discours de départ.

Mais, comme il tient à le préciser, « ce n’est pas un adieu ». En effet, Christophe Béchu intervertit sa place de maire avec celle de Jean-Marc Verchère au poste de premier adjoint et rapporteur du budget.

« Angers c’est ma ville, mon port d’attache. C’est le lieu que je continuerai à regarder en me demandant si la décision qu’on prend à Paris sera comprise ici. Je tiens à rester dans cette équipe, à conserver un pied à Angers, dans cette réalité locale, et à garder un lien de proximité avec les habitants, a ajouté l’ancien maire.

Un rôle de maire endossé par Jean-Marc Verchère

Arrivé dans les années 70 en Anjou, Jean-Marc Verchère y a poursuivi sa carrière, notamment en tant que maire de Saint-Mathurin-sur-Loire de 1989 à 2008. Son attachement à la ville d’Angers se concrétise alors par ce rôle familier qui lui est de nouveau attribué.

« La confiance que l’on m’apporte m’honore et m’oblige à poursuivre mon engagement au service de notre ville. Angers est une ville qui m’est tellement chère. Elle m’aura tout donné : une épouse, une famille, des enfants, des petits-enfants, une vie professionnelle riche », a déclaré le nouveau maire.

La responsabilité qu’il endosse se fera dans la continuité de son prédécesseur. « J’aurai à cœur d’aller au bout des engagements que nous avons pris devant les Angevins. Je pense particulièrement aux actions en faveur de la transition écologique, de la culture, des solidarités, de l’éducation, de la petite enfance, de la jeunesse, mais aussi en matière d’aménagements urbains, de logement, de sport, de sécurité », a poursuivi Jean-Marc Verchère juste après son élection.

« Une mauvaise soupe angevine »

Pour la minorité municipale, ce changement n’est pas anodin. Si le groupe Aimer Angers a présenté ses félicitations au nouveau maire, il dénonce « un maire sans marge de manœuvre et sans enthousiasme, contrôlé par un premier adjoint à temps partiel ».

« Nous assistons à une situation peu banale où un nouveau maire positionné par l’ancien laissera sa place quand il sera temps pour M. Béchu, désormais ministre, de revenir pour sans nul doute préparer une nouvelle fois un mandat », a déclaré Marielle Hamard pour le groupe Aimer Angers.

L’opposition a poursuivi sa prise de position en notant le cumul des fonctions de ministre et de premier adjoint. « Vouloir cumuler le rôle de ministre et de premier adjoint d’une ville de 150 000 habitants est indéfendable. Entre se consacrer à temps plein à un ministère et conserver la main mise sur la ville, Christophe Béchu n’a pas choisi », déplore le groupe.

Avant de quitter son rôle de maire, Christophe Béchu a décidé de rebondir sur les propos tenus par la minorité.

« Je constate une inélégance des propos vis-à-vis du nouveau maire quelques minutes après qu’il ait été élu. C’est une très mauvaise connaissance de Jean-Marc Verchère que de penser qu’il sera un maire sous tutelle, répond le premier adjoint. Je n’apprécie pas les procès d’intention et note une fois de plus votre décalage avec les attentes des angevins. Je n’ai jamais prétendu être un adjoint à temps plein, mais ce serait malhonnête de cesser de suivre des dossiers pour lesquels j’ai été élu », poursuit-il.

Le traditionnel dépôt de gerbe

Suite au conseil municipal extraordinaire, Jean-Marc Verchère, entouré de ses adjoints, est allé déposer une gerbe au monument aux morts place Leclerc.

Par Eline Vion.