Malgré une crise qui continue de frapper durement, le maire d’Angers a voulu tenir un discours résolument positif, ce jeudi, à l’occasion de ses voeux pour l’année 2012. Faisant le tour des différents projets pour l’année à venir, Jean-Claude Antonini a annoncé qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’impôts
En pleine forme après ses problèmes de santé, ne cachant pas son envie de jouir de cette « deuxième chance » que la vie lui offre, Jean-Claude Antonini a tenu un discours positif aux angevins présents ce jeudi au forum du théâtre le Quai.
« Tous, dans nos vies quotidiennes, pour nous, pour nos enfants, nous avons l’aspiration forte à retrouver des perspectives collectives, à renouer avec un projet de société et de civilisation. C’est peut être la seule vertu de la crise, s’il fallait lui en trouver une : interrogeons nous sur notre futur, à la lumière de ce que nous vivons. Mais ne faisons pas l’erreur d’écouter les déclinologues en tout genre qui font florès en cette période : regardons quels sont nos atouts, nos richesses. »
Ne souhaitant pas trop parler du chef de l’Etat ou de la politique gouvernementale comme l’année dernière, le maire a simplement eu un mot de les élections à venir : « 2012 sera l’année des choix : je me réjouis de l’affluence record constatée dans les services municipaux en fin d’année pour s’inscrire sur les listes électorales, malgré l’absence regrettable de campagne gouvernementale pour appeler au civisme. 14 600 Angevins se sont inscrits sur les listes cette année, 4 000 de plus qu’en 2006 ! »
Le maire a ensuite rappelé les grands projets qui marqueront cette année 2012.
Au premier rang desquels, bien sûr, le projet Rives Nouvelles, qui va franchir au printemps une nouvelle étape majeure avec la sélection du projet urbanistique qui dessinera le nouveau visage des berges.
« Ces rives nouvelles, c’est l’avenir d’Angers, c’est l’élément déclencheur d’une stratégie de développement beaucoup plus ambitieuse. Les métropoles ont besoin de projets qui les identifient, qui symbolisent leur énergie, qui rassemblent les acteurs du développement local dans une même synergie pour le territoire. Eurallile à Lille, Confluences à Lyon, Ville en Seine à Rouen, L’île de Nantes sont autant de projets qui deviennent les emblèmes de l’ambition de territoires dynamiques et volontaires. La plupart d’entre eux d’ailleurs rétablissent un dialogue avec un cours d’eau. A Angers, nous avons la chance d’avoir une rivière rien qu’à nous, au sein de l’agglomération. Elle devrait de ce fait être un élément très fort de l’identité de notre ville, un repère dans notre façon de vivre la ville. En tournant le dos à sa rivière, Angers tourne le dos à son histoire. Renouer avec la rivière, c’est recréer des opportunités de développement pour Angers, c’est recréer un nouveau récit de ville où la qualité de la vie et l’ambition métropolitaine nouent un dialogue intime.
La démarche des berges de Maine, nous l’avons voulue comme un projet gagnant/gagnant : elle doit renforcer cette formidable qualité de vie qui est notre image de marque, elle doit aussi devenir la vitrine ou l’écrin dans lequel nous pourrons accueillir de nouvelles activités économiques de haut niveau en misant sur l’économie de l’intelligence et de la culture. Les rives nouvelles seront pour les 20 ans à venir une véritable locomotive du développement d’Angers. Elles irrigueront toute l’agglomération et tous les quartiers d’Angers. C’est ça, la vie en grand ! »
Malgré les difficultés financières que toutes les grandes villes peuvent rencontrer actuellement, le maire souhaite poursuivre les grands projets : « Dans quelques jours nous lancerons ainsi avec la SPL 2A le dialogue compétitif pour le nouveau centre des congrès : je sais que notre projet suscite de l’intérêt et qu’il attirera sans aucun doute de très grandes signatures architecturales.
Ce sera un des emblèmes de ce nouvel Angers dont nous sommes en train de jeter les fondations. »
« 2012 sera aussi l’année où nous lancerons les études approfondies sur la seconde ligne de tramway. L’an passé, nous avons lancé le tramway avec succès : déjà 31 000 Angevins l’utilisent quotidiennement et nous réclament la seconde ligne. Les études seront achevées en 2014, la mise en chantier sera fonction de ce réalisme budgétaire que je place au cœur de l’action de la collectivité. »
« Nous débuterons également le chantier de l’espace ludo-récréatif qui est un investissement essentiel pour les Angevins. Le service public doit en effet s’adapter aux nouvelles demandes, à la façon de vivre des habitants. Ces nouvelles piscines sont un des éléments du vivre la ville aujourd’hui : il est illogique que des familles angevines, qui souvent ne partent pas en vacances et ont des moyens modestes, doivent aller à Cholet pour profiter d’une piscine. C’est aussi un élément de solidarité, certainement plus qu’un grand stade qui coûte 3 à 4 fois plus cher et dont l’utilisation est soumise aux aléas du sport, fussent-ils glorieux…au moins pour les impôts des Angevins. »
Les impôts n’augmenteront pas, ni à la ville, ni à l’agglomération a annoncé devant les angevins Jean-Claude Antonini.
« Les efforts entrepris par mes collègues et par les services municipaux pour maîtriser notre fonctionnement, pour tenir les enveloppes budgétaires nous permettront tant à la ville qu’à l’agglomération de ne pas avoir recours à l’impôt des ménages en 2012. Par les temps qui courent c’est une prouesse : elle est le résultat de notre tradition de bonne gestion. Angers Loire Métropole aura certainement recours au versement transports en 2012, façon de corriger le déséquilibre engendré par la réforme de la taxe professionnelle qui reportait sur les ménages la fiscalité payée jusqu’alors par les entreprises. »