La municipalité veut prendre des sanctions plus fortes contre les incivilités et réfléchit à armer la police municipale.
En dix ans, le nombre de caméras de vidéoprotection est passé de 24 à 251. Trois caméras supplémentaires seront d’ailleurs installées d’ici la fin du mois de décembre. « Chaque année, nous déployons entre 20 et 30 caméras. Cela permet d’intervenir, d’élucider, mais aussi de faire de la prévention », indique Jeanne Behre-Robinson, adjointe à la Sécurité et à la Prévention.
Constatant une augmentation des incivilités, les élus ont pris la décision de punir plus sévèrement les personnes qui urineraient dans la rue ou qui réaliseraient des tags. En plus de l’amende qui s’élève aujourd’hui à 135 euros, les personnes qui seraient surprises en train d’uriner dans la rue devront désormais s’acquitter d’une facture de 80 euros pour le nettoyage. Cette dernière pourrait s’avérer plus élever encore en cas de tags si la surface à traiter est importante.
« En plus des tapages et de l’ivresse sur la voie publique, de plus en plus de personnes urinent dans la rue. Nous avons beaucoup été dans la prévention. Il faut aujourd’hui aller plus loin », estime Jeanne Behre-Robinson.
« Les incivilités, ce n’est pas encore l’insécurité, mais ça participe à créer un climat d’insécurité. Les problèmes de sécurité à Angers ne se résument pas aux tags et à ceux qui urinent sur l’espace public. Nous pensons que nous avons besoin d’envoyer des signaux de fermeté dans tous les domaines », complète Christophe Béchu.
La police municipale bientôt armée ?
Comme nous l’évoquions le 22 novembre dernier, la municipalité a décidé de mener une concertation en 2025 afin d’éventuellement armer la police municipale. « Le degré de violence dans la société a augmenté. C’est une question qui doit se poser tout comme l’augmentation des effectifs », confiait la semaine dernière le maire d’Angers. À ce jour, la police municipale à Angers compte 68 agents, un chiffre un hausse de 10 % en dix ans.
Ce lundi soir, à l’occasion du dernier conseil municipal, l’opposition s’est exprimée à ce sujet. « Nous devons nous interroger sur ce que nous attendons d’une police municipale. Le rôle de la police municipale et de la police nationale ne doivent pas être les mêmes. Mettons notre énergie à soutenir la police nationale, à exiger des renforts, à demander qu’elle ait plus de moyens, humains et matériels. Il ne s’agit surtout pas de faire assumer aux policiers municipaux les défaillances des moyens alloués à la police nationale et, surtout, de risquer de les mettre en danger en leur faisant exercer des missions qui dépassent leur champ de compétences », avance Silvia Camara-Tombini (Aimer Angers – PS).
Par Sylvain Réault.
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