La chambre des notaires de Maine-et-Loire vient de réaliser un comparatif des prix du marché de l’immobilier dans le Maine-et-Loire entre 2012 et 2022. Si les prix ont fortement augmenté, ils devraient stagner en 2023.
Les prix de l’immobilier ont connu une forte hausse ces dernières années, notamment dans l’agglomération angevine. La chambre des notaires de Maine-et-Loire a publié une note sur l’évolution du marché immobilier ces dix dernières années dans le département.
En Maine-et-Loire, entre 2012 et 2022, le prix des appartements anciens est passé de 1 830 € le mètre carré à 2 800 €. Celui des appartements neufs a bondi de 3 430 € le mètre carré à 4 160 €. Les maisons anciennes ont connu une hausse du prix de vente médian, passant de 154 800 € à 197 000 €. L’évolution pour les terrains à bâtir est plus légère, avec un prix qui est passé de 42 000 à 45 100 € en moyenne.
Des prix très variables d’une ville à l’autre
Si la hausse des prix de l’immobilier concerne l’ensemble du département, certaines villes sont particulièrement touchées. Sans surprise, Angers est la ville du Maine-et-Loire où les prix ont le plus grimpé. Le prix médian du mètre carré pour un appartement dans l’ancien est de 3 200 €. Pour une maison, toujours dans l’ancien, le prix est de 327 700 €. A Cholet, le prix médian du mètre carré pour un appartement est de 1 870 € et de 192 000 € pour une maison. A Saumur, il faut compter 1 590 € le mètre carré pour un appartement dans l’ancien et 179 000 € pour le prix médian d’une maison ancienne.
Dans le reste du département, les prix les plus élevés se retrouvent dans la couronne angevine et dans le Segréen. Les acheteurs pourront trouver des bien plus abordables dans le sud-est du département.
Des transactions à la baisse
Pour Guislaine Bellion-Louboutin, déléguée à la communication au sein de la chambre des notaires de Maine-et-Loire et notaire à Trélazé, « entre 2020 et 2022, nous avons observé un emballement des transactions, avec aucune négociation sur les prix ».
Entre la guerre en Ukraine, la pénurie de matériaux et l’évolution du taux d’usure, le marché ralentit nettement. « Depuis le dernier trimestre 2022, il y a un ralentissement du nombre de transactions. Cependant, ce ralentissement ne fait pas baisser les prix », note Guislaine Bellion-Louboutin.
Le début de l’année 2023 conserve cette même dynamique. « Il y a plus de négociations aujourd’hui de la part des acquéreurs et les refus de prêts sont plus nombreux qu’auparavant », poursuit Guislaine Bellion-Louboutin.
Si l’attractivité d’Angers ne se dément pas, les deuxième et troisième couronne font l’objet d’un intérêt moindre : « Depuis le début de l’année, il y a moins de demandes. Avec le Covid, les acheteurs voulaient absolument s’éloigner pour être au vert et avoir de l’espace. Cependant, il y a des contraintes pour ceux qui travaillent à Angers, avec notamment le coût de l’essence. »
Pour les prochains mois, la notaire installée à Trélazé s’attend à « une stagnation des prix ».