Ce mardi 22 octobre, Les Écologistes angevins, avec des militants du Parti communiste et du Parti socialiste, ont mené une action symbolique rue Parcheminerie en faveur de la piétonnisation. Ils demandent des actions de la part de la municipalité.
En fin de journée ce mardi 22 octobre, des militants Les Écologistes, accompagnés de membres du Parti communiste et du Parti socialiste, ont installé sur des places de parking de la rue Parcheminerie des tables et des chaises. Une manière de montrer aux passants comment l’espace occupé par les voitures pourrait être utilisé par les piétons et les commerces. « Il y a urgence à donner beaucoup plus de place aux modes de déplacement actifs qui représentent plus d’un tiers des modes de déplacements sur la ville d’Angers », indique Elsa Richard, membre de l’opposition municipale Les Écologistes.
« Une urgence de santé publique »
Pour les militants, qui rappellent que la pollution de l’air cause la mort prématurée de 48 000 personnes chaque année en France, « il s’agit aussi d’une urgence de santé publique ». Les Écologistes voudraient également que les abords des écoles soient piétonnisés afin de protéger davantage les enfants. « Il y a 40 ans, les enfants pouvaient aller jusqu’à 4 km autour de chez eux. Aujourd’hui, l’autonomie moyenne est de 300 mètres, car les parents ont peur avec le trafic automobile », avance Romain Laveau, co-animateur du groupe Les Écologistes du Grand Angers.
Ils proposent de piétonniser certaines rues de l’hyper-centre d’Angers comme les rues Bressigny, Beaurepaire, Voltaire, du Mail, mais aussi celle de la gare. « Des villes voisines ont fait de nombreux aménagements piétons ces dernières années. À Angers, il n’y a rien eu de fait de la part de la municipalité depuis dix ans. Elle préfère mettre 10 millions dans un parking à côté du château qui ne sert à rien plutôt que de l’investir dans de la piétonnisation ou des aménagements cyclables », déplore Romain Laveau. Pour Léa Vernerey, co-animatrice du groupe, « la deuxième ligne de tramway aurait été l’occasion de repenser la place des piétons et des cyclistes dans la ville ».
« Un impact positif pour les commerces »
« Au départ, ces changements d’habitude, notamment pour les commerçants, peuvent faire peur. Ce sont des évolutions qui s’accompagnent, avec des alternatives comme un système de navette ou des places réservées aux livraisons dans les parkings », complète Romain Laveau.
Selon Léa Vernerey, « les villes qui ont développé le plateau piétonnier ont constaté un impact positif pour les commerces avec davantage de fréquentation ».
Par Sylvain Réault.
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