L’artiste catalan Josep Grau-Garriga (1929, Sant Cugat del Vallès, Catalogne – 2011, Saint-Mathurin sur Loire) est décédé il y a un mois à l’âge de 82 ans. Le musée des Beaux-Arts a souhaité honorer sa mémoire en présentant dans le Passage des musées, trois oeuvres appartenant aux musées d’Angers, et qui illustrent quelques-unes des diverses techniques auxquelles s’est adonné l’artiste tout au long de sa carrière : une tapisserie Signe y materia de 1968, une peinture Espoir de 1989 et un dessin L’esprit du baroque de 2010.
Grau-Garriga avait tissé des liens étroits avec la Ville et les musées d’Angers au fil du temps, à travers des expositions, des temps forts, et ce dès 1989, lors de la commémoration du bicentenaire de la Révolution Française, où la Ville d’Angers lui avait donné carte blanche pour réaliser une installation au château d’Angers et présenter des dessins, peintures et tapisseries à l’abbaye du Ronceray, au musée des Beaux-Arts et au musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine. Une rétrospective en 2002 puis une exposition de dessins en 2010 lui avaient été également consacrées.
Depuis 1992, Josep Grau-Garriga, « fatigué du spectacle de l’art », s’était « retiré loin du monde » à Saint-Mathurin-sur-Loire, et y avait trouvé un isolement et un environnement naturel propices aux grandes créations.
Peintre, sculpteur, lissier, dessinateur, Josep Grau-Garriga laisse en héritage une oeuvre qui se reconnaît à sa richesse, à son exubérance, à ses formes et à ses couleurs, à l’utilisation de tous les matériaux, des plus nobles aux plus modestes, ceux de son enfance rurale comme ceux que produit à profusion notre société de consommation. Très marqué par la Guerre civile espagnole, Grau-Garriga définissait ainsi l’art : « l’art, c’est une arme, une arme chargée d’avenir ».
Oeuvres visibles dans le Passage des musées
Accès libre aux horaires d’ouverture du musée