Les Halles Cœur de Maine fêtaient ce samedi 15 juin leur premier anniversaire. Comme l’an passé, plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre la présence des Blancs de l’Ouest, un commerce proche de l’extrême droite.
L’année dernière, quelques jours après l’inauguration des Halles Cœur de Maine, gérées par la société Biltoki, entre 200 et 300 personnes avaient répondu à l’appel du Réseau angevin antifasciste (Raaf) pour demander que les Blancs de l’Ouest, commerçants disposant d’un stand au sein des Halles Cœur de Maine, quittent les lieux. Ce samedi 15 juin, pour l’anniversaire des halles, plus de 400 personnes se sont rassemblées au même endroit, réclamant toujours le départ de ce commerce, spécialisé dans l’élevage de porcs et la charcuterie.
Ce rassemblement répondait à l’appel de nombreux syndicats, organisations et associations angevines, comme le NPA, Solidaires 49, le Planning familial 49, FSU, ou encore Quazar.
« Ce commerce est tenu par des militants d’extrême droite qui sont proches de l’ex-Alvarium qui a été dissoute en 2023. Nous demandons leur départ et que la mairie prenne position en demandant qu’ils quittent les halles », explique Guillermo Wolf, co-secrétaire de Solidaires 49.
Pendant plus d’une heure, les manifestants qui scandaient « Blancs de l’Ouest fachos, Biltoki complice », ont fait face aux forces de l’ordre qui sécurisaient les alentours des halles.
Durant les prises de parole, les organisateurs ont estimé que « si l’extrême droite arrive si aisément à s’implanter à Angers, c’est parce que par complaisance et parfois par adhésion, une partie de la bourgeoisie locale est prête à toutes les compromissions au nom des affaires ».
Un membre de la Confédération Paysanne, également éleveur de porcs blancs de l’Ouest près de Rennes, a déploré « une réappropriation de l’extrême droite de cette race de porcs ». « Les éleveurs de porcs blancs de l’Ouest ne veulent pas être confondus avec des racistes. Ils ne se reconnaissent pas du tout dans ce qui est défendu par cette entreprise ».
Par Sylvain Réault.