Chroniqueur bien connu des auditeurs de France Inter, Guillaume Meurice devait venir au Chabada en mars avec son groupe « The Disruptives ». Malgré le report du concert en raison de l’épidémie de coronavirus, l’humoriste est revenu pour Angers Villactu sur son parcours, ses projets, sans oublier l’actualité chargée du moment et surtout pour nous faire rire.
Comment vas-tu en cette période de confinement ?
Ça va ! Du coup, on a pas l’impression de vivre dans l’actu. On se dit : « bah merde, il n’y a pas de raison, on devrait être malade comme tout le monde. » Il y a une petite déception. On partage pas, on partage pas bien, on se sent à part (rires).
C’est une période chargée ou pas du tout ?
Paradoxalement oui, je bosse pas mal. On a repris l’émission sur France Inter avec les copains. On a fait un petit podcast un peu à l’arrache qu’on va continuer à faire sauf qu’on sera diffusé. J’ai pas mal d’interviews. Tous les journalistes qui s’ennuient me demande si je veux pas faire une interview sur ma vie de confiné… Du coup ça me fait marrer, je m’ennuis pas.
Pas trop déçu concernant les dates qui ont été annulées ?
Non, qu’est-ce que tu veux faire de toute façon ? Je suis un peu fataliste. Il n’y a pas le choix et elles ne sont pas tant annulées que ça, elles ont pas mal été reportées. Ce qui va nous faire une bonne tournée l’année prochaine, s’il n’y a pas un acte 2 du coronavirus ! Il y a toujours une suite quand une série marche bien, il y a toujours une suite ou une saison 2 (rires) ! Ce n’est que des spectacles, il faut relativiser quand même.
Peux-tu nous parler de ton spectacle, le « premier groupe de rock Macroniste » ?
Il existe du rock chrétien avec des gens qui font du rock pour vanter les louanges de Jésus. Nous, on a fait du rock pour vanter les louanges d’Emmanuel Macron (rires) ! J’ai d’abord eu l’idée de faire une chanson ou deux, car j’ai un pote qui est bon guitariste. Quand je lui ai soumis l’idée, il m’a dit : « vas-y envoie tes textes, on va essayer de se marrer un peu !». On a appelé quelques copains dont une amie qui fait de la batterie et un pote qui fait de la basse. Au final, on s’est dit que ça serait rigolo de faire la première partie de mes spectacles, car j’avais un one-man-show que j’ai arrêté pour faire la tournée de celui-là. Ça a bien marché, on s’est bien marrés à faire ça. Après on a écrit une formule qui n’est pas un concert, mais qui est plutôt de l’ordre d’un spectacle musical à tendance satirique. C’est écrit comme une pièce de théâtre, avec une histoire et des personnages qui ont des liens entre eux. Il y a pas mal de référence à l’actualité. Là, on va le réécrire un peu, car forcément on ne peut pas passer à côté d’une épidémie mondiale. Ça nous force à nous adapter et parfois on s’adapte à la ville où l’on se trouve. On rajoute des blagues sur la ville. Je me marre bien, ça change que d’être tout seul sur scène. C’est une autre expérience, je n’avais jamais fait de la musique. Clairement je préfère assumer : je ne suis pas le musicien du groupe (rires) ! C’est assez kiffant de jouer la rock star et les autres n’avaient jamais fait de théâtre. On a dû sortir de notre zone de confort.
Et sur ce pitch de départ, tout le monde a eu envie de te suivre ?
Oui ! On a tous des profils différents : Remy, le guitariste avec qui j’ai commencé à bosser sur le projet avait déjà un groupe. Il n’en vivait pas mais il était déjà dans le monde de la musique. La batteuse est journaliste à France 24 et joue dans des groupes à côté. Le bassiste, c’est un musicien de studio qui fait pas mal de musiques de films ou de séries.
La batteuse a-t-elle conservé sa neutralité de journaliste ?
C’est quasiment la plus Macroniste du groupe, donc je pense que ça ne pose pas de problème ! On se marre bien et on est hyper surpris que le public joue le jeu parce qu’il a carrément un rôle à jouer. Il joue le rôle du public Macroniste qui est venu voir un spectacle de rock Macroniste.
Qui est le public de tes concerts ?
Le public, c’est surtout des gens qui m’écoutent à la radio en premier lieu. Je trouve ça assez cool qu’on me fasse confiance au point de venir alors que ce n’est pas annoncé comme un one-man-show. Ils savent que c’est un spectacle marrant bien évidemment. Je trouve assez chouette qu’ils viennent alors qu’ils savent que je vais chanter pour de vrai (rires) !
Tu as pris des cours de chant ?
Oui, ça m’a bien aidé. J’ai un pote qui m’a aidé au début, je partais vraiment de zéro. Après, le spectacle ne repose pas sur ma performance vocale (rires). L’idée, c’était vraiment, en étant à l’aise, de pouvoir chanter en disant des conneries.
Au niveau de l’humour, est-ce que tu as des modèles ? Tu te sens héritier de quelqu’un ?
Plutôt les gens de « Groland » ou « Hara-Kiri » de la bonne époque. J’étais un peu jeune, mais mon père achetait les « Charlie Hebdo ». Je pourrais plutôt être un héritier des « Guignols de l’info » que je regardais tout le temps quand j’étais gamin. Enfin héritier c’est un bien grand mot en tout cas c’est ce qui m’a influencé.
Tu regardes toujours Groland Le Zapoï ?
Oui je regarde toujours, on utilise pas mal de sons pour l’émission de radio. Ils ont une liberté totale, personne ne les embête. Je suis assez fan de leur univers.
Est-ce que tu es bien sur France inter ?
Oui carrément, on fait une émission entre potes, on rigole tous les jours. On a la liberté de faire et de dire ce que l’on veut et on est pas mal suivi. Je peux difficilement espérer mieux.
Est-ce que tu aurais pu t’imaginer ailleurs, sur une autre radio ?
Je ne sais pas… France Inter c’est venu comme ça. Ils faisaient une audition où ils cherchaient des nouvelles voix, des gens qui faisaient de la scène. A l’époque je faisais l’émission en public de Frédérique Lopez, le 11h30-12h30 (« On va tous y passer », NDLR). J’avais le profil et ça s’est fait comme ça, mais j’ai jamais démarché, envoyé de chronique à des radios. S’il y avait eu la même audition sur Europe 1 peut être que je serais là-bas. La question c’est plutôt est-que Europe 1 tolérerait ce type de chronique ? Pour avoir des copains à Europe 1 ils disent non (rires) !
Est-ce qu’on a essayé de te débaucher ? Est-ce qu’il y a un mercato des humoristes ?
On a des contacts. J’ai pas mal été sollicité avant la campagne présidentielle surtout par les télés, ils voulaient que je fasse la même chose que ce que je fais à la radio : j’ai dit non à tout. Si je fais de la radio, c’est pour ne pas afficher les gens. Ce qui m’intéresse c’est plutôt les failles de raisonnement et pas vraiment de dire : « Regardez, lui il a dit un truc con. ». La télé c’est un peu chiant : il faut une caméra, des gens qui te suivent… Là, je suis tout seul avec mon micro, je suis un peu solitaire dans le travail donc j’ai dit non merci.
Avec tes micro-trottoirs, on est toujours surpris des « bons clients » que tu arrives à trouver. Comment tu les sélectionnes, est-ce qu’il y a pas parfois un délit de faciès ?
Il y avait ça au début, c’est le premier réflexe que tu as… Après tu te rends vite compte que non et il faut faire confiance au hasard.
Et tu ne les juges jamais ?
Non. Pour la simple et bonne raison que je pourrais être eux. Moi aussi j’en dit des conneries (rires) ! Ce n’est pas tellement des conneries, on a plutôt tendance à répéter des trucs qu’on a entendu, notre raisonnement ne se fonde pas souvent sur la raison. Il se fonde beaucoup sur l’imitation et sur ce qu’on a envie de croire vrai. Il y a plein d’exemples en ce moment avec la chloroquine. C’est marrant les bagarres de chaque côté alors que personne n’est expert du truc. Il y a ceux qui ont envie de croire que c’est vrai et ceux qui ont envie de respecter le protocole. Ce genre de sujet me passionne. Pas pour le sujet en lui-même mais pour la façon que ça a de diviser les gens et les réactions que ça entraîne. Ça je le retrouve dans la rue.
Un petit côté anthropologie sociale…
Oui un peu, j’ai tendance à dire socio-trottoir (rires) : je fais de la sociologie de trottoir.
Est-ce que c’est compliqué d’avoir de l’empathie envers une personne qui a une pensée ouvertement homophobe ou raciste ?
Je me dis : « merde tu ne dois pas être heureux » ! Si tu es homophobe c’est que tu as peur de la sexualité… Quelle tristesse dans ta vie quoi, alors que ça n’impacte rien sur tes choix, ta liberté… Toi-même tu vas te créer un problème dans ta tête, j’ai plutôt tendance à réagir comme ça. Je tourne le truc en dérision parce que je suis caricaturiste, ça m’intéresse dans le fond de savoir pourquoi ils disent ça. Souvent je demande pourquoi ils pensent ça ou pourquoi ils disent ça, parce que souvent il n’y a pas de réponse à ça. Les gens n’ont pas un raisonnement structuré parce qu’ils n’ont pas trop le temps d’y penser, c’est plutôt des réflexes de peur ou des réflexes de classe. Ce n’est pas de l’ordre du raisonnement, car leur raisonnement ne tient pas la route deux minutes, d’ailleurs, ils vont dire : « oui l’homosexualité gnagna… Mais bon, j’ai mon cousin qui est homo et ça se passe très bien. », un peu comme le racisme.
…Comme l’amie noire de Nadine Morano.
Exactement, en fait c’est une mauvaise perception de la réalité, ils pensent qu’il y a un énorme problème, mais que eux, coup de bol, dans leur entourage ils connaissent l’exception. C’est clair si tu fais des reportages à la télévision pour dire que le problème dans les banlieues c’est les noirs et les arabes, les gens vont finir par le croire. Si tu mets une énorme loupe sur un petit truc tu vas croire que c’est la réalité globale. Je ne peux pas les juger, car lorsque j’arrive sur un marché, j’ai déjà bossé mon sujet, je me suis renseigné, j’ai fait le travail donc forcément, j’ai une longueur d’avance. Je ne peux pas en plus arriver avec ma longueur d’avance et me permettre de les juger, ça serait vraiment malhonnête. Ce qui m’intéresse, c’est le cheminement de la pensée qui vient à te faire dire un truc pareil… J’essaie de remettre en question ça et mettre un peu de doute. Si tu dis aux gens : « Vous êtes sûr que vous pensez vraiment ça et que ça correspond à la réalité ? ». Là, c’est intéressant, car les gens n’aiment pas se remettre en question de manière générale. Mais même moi c’est pareil (rire). Quand tu viens mettre un doute là-dedans, il y a un procédé qui va t’enfermer dans ton erreur et nier que tu t’es trompé. Là c’est intéressant. C’est souvent ces gens-là que je garde d’ailleurs. Ils vont essayer de justifier un truc qui n’est pas du tout justifiable. C’est ça qui créer l’absurde et qui est drôle.
C’est un exercice compliqué à faire ?
Non je ne trouve pas. Honnêtement, je m’amuse beaucoup à le faire et ça me plait humainement. Ça m’a permis de rencontrer plein de gens. Je dois être à presque 1000 chroniques et j’interroge une quinzaine de personnes en moyenne. J’ai dû discuter avec 15 000 personnes que j’aurai jamais croisés avant et que je ne recroiserais plus. Je trouve ça assez atypique dans une vie d’avoir l’occasion de faire ça. Tu vois, aller à un meeting de Wauquiez par exemple je l’aurai jamais fait évidemment. C’est marrant de se trouver et de se dire, qu’il y a des gens qui applaudissent, personne ne les a forcés à venir et il se passe quand même quelque chose, moi ça m’intéresse vraiment humainement.
Les gens te reconnaissent ?
Ça m’arrive, mais ce n’est pas handicapant. Les gens qui me reconnaissent je ne les interroge pas sinon c’est biaisé. Il y a encore suffisamment de gens qui n’écoutent pas France inter, j’ai donc encore pas mal de chroniques devant moi (rires).
Première radio de France quand même…
Oui, mais les chiffres ça ne veut rien dire. Tout le monde est « première radio de France », je pige rien, ils calculent par vague, par tranche d’âge… Donc tout le monde est un peu la première radio de quelque chose (rires) !
Je reviens à ton mode raisonnement, j’ai l’impression que tu es proche de la zététique, est ce que ça te parle ?
Oui, ça ne m’étonne pas (rires) ! J’ai découvert il n’y a pas longtemps, je suis devenu copain avec quelques-uns. Je suis devenu pote notamment avec un mec qui s’appelle Richard Monvoisin, c’est un prof à la fac de Grenoble qui a mis ses cours en ligne. J’ai quasiment découvert la zététique comme ça : je me suis tapé tous ces cours comme si je revenais à la fac (rires) ! J’aime bien les idées reçues, les vieilles traditions qui ne tiennent plus que sur elles-mêmes, c’est intéressant le rapport à la réalité. C’est très intéressant ce qui se passe actuellement. Je suis assez passionné par ce professeur Raoult. Tout le milieu zététique est vent debout contre lui et dans mon immeuble à Paris j’ai un mec qui bosse à l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris, NDRL). Il soigne des malades du coronavirus tous les jours. Il m’a dit : « nous la chloroquine on l’utilise depuis le début en fait, et ça fonctionne. On soigne des gens avec ça, il n’y a pas de soucis ». Je lui parle de l’étude et la méthode du mec et il me dit « ça ne vaut rien du tout, il n’a que 24 patients ». Il m’a dit : « Moi je ne peux pas faire une étude parce que je suis médecin, je soigne des gens. Je vais pas séparer les gens en deux groupes et donner du placébo aux uns et la chloroquine aux autres pour faire une étude. Dans ce cas, je mets en danger ceux à qui je donne du placébo et moi éthiquement je ne peux pas faire ça. » Donc il y a vraiment deux façons de penser qui s’opposent alors qu’elles devraient se compléter.
Toi tu penses quoi du professeur Raoult ?
C’est un personnage de film, il me fait marrer. Il a pris 20 patients, il a enlevé ceux qu’ils ne l’intéressaient pas… Enfin je ne sais pas pourquoi il publie ça. J’aime bien son interview dans La Provence, c’est lunaire, il en a rien à foutre. Il dit : « De toute façon je suis le meilleur, vous faites ce que vous voulez si vous voulez mourir, mais moi je vous dis il faut faire ça ! » (rires). Il a un côté romanesque, je n’ai pas tellement de parti pris, mais je suis assez passionné par les clivages que ça provoque et les gens qui s’engueulent dessus et tout le monde devient spécialiste.
Donc les lectures scientifiques t’intéressent ? Tu te nourris de quoi au quotidien ?
Les lectures scientifiques m’intéressent oui, je lis pas mal d’essais. Mon bouquin de référence en ce moment c’est Pablo Servigne. Il fait partie de ce qu’on appelle l’équipe des collapsologues : Il étudie l’effondrement. Il a sorti un bouquin il y a quelque temps qui s’appelle « L’entraide : L’autre loi de la jungle ». Il explique que sans la coopération il n’y aurait pas de vie sur terre alors que nous on axe notre société sur le principe de compétition : il faut être plus fort que les autres, il faut dominer, avec des rapports de forces qui sont très verticaux. C’est un bouquin qui explique pourquoi c’est une connerie de penser comme ça, car c’est pratiquement contre nature. Concrètement, si tu es hommes de Cro-Magnon et que tu veux chasser un mammouth, si tu y vas seul tu es mort alors que si tu y va à 4 ou 5 tu as moyen de bouffer le soir ! C’est un livre pour moi qui est assez précieux. Je suis assez fan d’Albert Jacquard aussi, il était généticien. C’est le 1er qui m’a fait comprendre que le principe de la compétition c’était vraiment de la connerie ! On ne se rend pas forcément compte car on baigne dedans, c’est comme le libéralisme économique : tu te dis que c’est la normalité, alors que non, c’est une structure. C’est hyper intéressant quelqu’un qui arrive à te faire prendre du recul sur ça et te dire que les schémas qui sont en ce moment les schémas dominants, d’abord ça n’a pas toujours été comme ça, et il n’y a pas de raison que ça soit toujours comme ça. J’adore les livres de Jacquard, je crois que je les ai tous lus. D’ailleurs, j’en parle dans mes interviews. Sa petite fille a entendu que je parlais de son grand-père et elle m’a filé son écharpe (rires) ! Je ne suis pas fétichiste des objets mais j’ai trouvé ça assez touchant. Et là je suis en train de lire une BD de Marion Montaigne qui s’appelle « Tu mourras moins bête », j’aime lire des trucs qui te rendent moins con.
Sur France Inter il y’a d’autres humoristes sur d’autres tranches, est-ce que vous vous entendez bien entre vous ?
Oui, on ne se croise pas beaucoup, on a pas les mêmes horaires, chacun bosse de son côté. On se connait tous, il y en a pas mal qui ont des spectacles où on peut se croiser lors de festivals d’humour. Je trouve ça assez chouette parce qu’on est une espèce de famille. On ne va pas exagérer parce qu’on ne passe pas nos vacances ensemble mais je trouve qu’il y a une diversité assez cool. J’ai plaisir à écouter les autres parce qu’ils ne font pas la même chose que moi, chacun fait quelque chose d’assez singulier et ça j’aime bien.
Et cette domination Belge et maintenant Suisse, comment la vis-tu ?
C’est le grand remplacement (rires) ! On avait des belges et on a pas vu arriver les suisses par derrière ! J’espère qu’il n’y aura pas les québécois derrière sinon on sera vraiment dans la merde. Ils nous ont déjà envoyé leurs chanteuses, ils vont peut-être pas nous envoyer leurs humoristes (rires). C’est cool, ça créer un décalage. Avoir la vison belge ou suisse de la France c’est pas mal, France Inter est un peu considérée comme une radio parisiano-centrée, c’est bien d’avoir du recul.
Quand est-ce que tu retournes seul sur scène ?
J’ai un projet de nouveau spectacle pour 2021-2022, je commence à bosser dessus tranquillement.
Est-ce que c’est bien la radio ou est ce qu’il te faut un contact direct avec le public ?
Oui, après les gens qui disent : « Je ne pourrais pas me passer de la scène sinon je meurs », moi je ne suis pas trop comme ça. Tout se complète plutôt bien, ce n’est pas le même plaisir : la radio c’est plutôt se marrer, passer du temps avec les copains; sur scène il y a un côté plus galvanisant.
S’il n’y avait pas la radio tu ferais plus de scène ?
Je ne sais pas, car c’est la radio qui me ramène pas mal de monde dans la salle. Ce qui me manquerait beaucoup c’est l’écriture. C’est un peu ce qui relie ce que je fais. D’ailleurs j’écris tout seul, je n’ai pas de co-auteur.
La scène ça te fait un peu peur ?
Pas trop… Je ne suis pas trop traqueur, c’est plutôt excitant. Là c’est cool avec cette forme-là. Un groupe de rock, c’est drôle de faire danser les gens, les faire applaudir, il y a un côté show qui est marrant à gérer.
Tu écris seul, mais tu es souvent en troupe.
Avec ce spectacle oui, mais à la radio je suis un peu à part. Je fais ma chronique dans mon coin, le matin je vais interroger les gens donc je ne suis pas avec la troupe pour définir les sujets de l’émission. J’aime bien être un peu à la marge.
Tu connaissais le Chabada à Angers ?
Non, mon pote guitariste connaissait, ca a l’air d’être cool. Quand j’ai dit que je jouais là-bas tout le monde m’a dit : « c’est vachement bien ! ».
Est-ce qu’on te verra un jour au cinéma ?
On est en train d’écrire le film à partir du spectacle. Pour le coup on écrit à quatre. Après j’ai quand même des projets où j’écris tout seul.
Qu’est-ce que tu pourrais nous conseiller pendant cette période « d’introspection » ?
Je vous conseille les vidéos de Pierre-Emmanuel Barré qui se déchaîne en ce moment. Pablo Mira il fait des trucs très drôles sur Instagram.
Est-ce que tu as envie de dire une dernière chose à nos lecteurs ?
J’ai hâte de venir à Angers. Normalement il y aura un député dans la salle puisque Matthieu Orphelin m’a dit qu’il viendra. Il est déjà venu me voir ce qui m’a permis de faire des blagues sur lui, il n’est pas rancunier (rires).
Guillaume Meurice dans The Disruptives sera au Chabada le samedi 17 octobre 2020. Concert complet.