Dans un communiqué de presse, l’intersyndicale des agents territoriaux de la ville d’Angers et de l’agglomération dénonce le manque de dialogue entre les élus et les agents du service public.
Le blocage de Biopole par des agents territoriaux a pris fin après onze jours d’occupation. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 24 mars, l’intersyndicale dénonce le manque de dialogue entre la ville d’Angers et les agents du service public
« L’intersyndicale dénonce l’extrême violence avec laquelle les élus de la Ville d’Angers, d’ALM et du CCAS, répondent à la détresse des agents du service public. Aucune personne de la direction générale ou élus n’est allé rencontrer ces derniers en 11 jours de blocage ! Ce sont les agents eux-mêmes qui sont allé chercher Monsieur le maire et président à l’usine de l’eau des Ponts-de-Cé, le mardi 21 mars […]. Monsieur le maire et président s’est engagé devant la presse, à revoir les organisations syndicales et les agents avant la fin de la semaine… il n’en est toujours rien, explique l’intersyndicale. Nous dénonçons l’absence d’un dialogue social constructif à la ville d’Angers, d’ALM et du CCAS et se posons de sérieuses questions quant à l’avenir du service public à Angers ».
« Le moment n’est pas venu de recevoir les agents »
Lors d’une conférence en amont du conseil municipal de lundi prochain, Jean-Marc Verchère s’est exprimé sur les revendications des agents du service public : « Les agents nous reprochent de les abandonner, de ne pas accéder à leur demande. Je voudrais leur dire que la Ville ne peut pas les payer deux fois. Une fois quand l’Etat augmente les indices ou modifie les carrières et une deuxième fois en augmentant le SMIC. En fin d’année dernière nous avons eu un certain nombre d’augmentations décidées par l’Etat qui s’applique à la Ville. J’ai répondu partiellement à leur demande sur les tickets restaurant. Nous avons également attribué une couverture de 95 % de la prévoyance et de 50 % de la mutuelle. Nous avons fait droit à beaucoup des demandes ».
Concernant la rencontre à l’usine de potabilisation aux Ponts-de-Cé, le maire, qui s’était engagé à rencontrer les agents cette semaine, est revenu sur son intervention : « A la première séance du groupe de travail commun, les syndicats ont décidé de quitter la salle. Ils me reprochent de les avoir interdits d’y participer. Ce n’est pas le cas. Notre position est de travailler avant toute chose sur le projet. Compte tenu des conditions actuelles, le moment n’est pas venu de recevoir les agents. Par la suite, le travail que l’on mène sur l’harmonisation des régimes indemnitaires doit nous conduire à leur faire des propositions. Cet échange ne pourra avoir lieu qu’à ce moment-là ».
Par Eline Vion.