Christian Gillet, président du Département de Maine-et-Loire, sera reçu par le président de la République ce jeudi 21 février à l’Elysée. Dans le cadre du Grand Débat national, Emmanuel Macron a convié l’ensemble des présidents des Conseils départementaux.
« Bien que considérant que les élus doivent rester libres de participer ou non à ce Grand Débat, j’ai jugé capital que le Maine-et-Loire puisse faire entendre sa voix, précise Christian Gillet. Voulant également saisir la main tendue par le Président de la République à l’ensemble des Présidents des Départements en les conviant à une rencontre à l’Elysée le 21 février, j’ai réuni l’ensemble des conseillers départementaux du Maine-et-Loire en séance privée afin que nous puissions apporter le point de vue de notre collectivité à cette vaste consultation ».
A l’occasion de cette rencontre, le président du Département remettra ainsi une lettre au chef de l’Etat au titre de la contribution du Maine-et-Loire. Elaborée conjointement par la majorité et la minorité départementales, cette lettre s’appuie sur les quatre thèmes retenus dans le cadre de la consultation nationale.
Sur le volet de l’organisation de l’Etat et des services publics, les élus rappellent « la place essentielle des Départements dans l’organisation administrative française, les enjeux d’une décentralisation renforcée et des moyens qui doivent l’accompagner ». Afin de rendre plus efficace l’action publique, ils préconisent de mettre fin aux doublons avec la suppression d’échelons intermédiaires tels que les agences de l’Etat et les autorités administratives indépendantes. Les conseillers départementaux de Maine-et-Loire proposent également que les futurs hauts fonctionnaires accomplissent un stage obligatoire au sein des collectivités locales.
En matière de fiscalité, ils plaident en faveur du principe d’« une collectivité = un impôt » et réaffirment l’opposition de la collectivité au transfert de la taxe foncière perçue par les Départements vers les communes.
Dans le domaine de l’écologie, les élus de la majorité et de la minorité font valoir les avantages d’une « fiscalité écologique incitative et non punitive », ainsi que l’importance des mobilités face aux enjeux de la transition écologique.
Enfin, sur le volet de la démocratie et de la citoyenneté, les conseillers départementaux sont favorables au vote obligatoire et à la prise en compte des bulletins blancs, à la création d’un véritable statut de l’élu. Ils rappellent également que « c’est à l’Etat d’assurer la politique migratoire, en lien avec l’Union européenne ».