Après une précédente édition dans le rouge, le Festival d’Anjou revient cette année dans un format réduit, mais pas moins qualitatif avec des grands noms de la comédie en tête d’affiche.
Du 3 au 26 juin 2024, le Festival d’Anjou signe son retour pour une 74ème édition. De nouveau, le château du Plessis-Macé, les arènes de Doué-en-Anjou, le Grand Théâtre d’Angers, le cloître Toussaint et le Dôme de Saumur ouvriront leurs portes aux spectateurs angevins, qui auront l’occasion d’apprécier une programmation variée.
« Classiques du théâtre, comédies populaires et œuvres plus exigeantes, il y en aura pour tous les goûts », décrit Jean Robert-Charrier.
Le Festival d’Anjou se prépare néanmoins à relever le défi d’une année difficile marquée par des contraintes budgétaires. Lors de sa précédente édition, le festival avait attiré pas moins de 30 000 spectateurs, un chiffre jamais atteint auparavant. Malgré un taux de remplissage de 90 % en moyenne, la dernière édition a enregistré un déficit de 180 000 euros, que le département de Maine-et-Loire a compensé.
Par conséquent, le festival a dû ajuster la programmation de sa 74ème édition qui se veut « ambitieuse mais contrainte », selon Yann Semler-Collery, le vice-président du conseil départemental de Maine-et-Loire, en charge de la culture et du patrimoine.
Grands classiques, comédies et personnalités
Parmi les temps forts de la programmation, on retrouve des classiques tels que « L’Avare » de Molière, « Fin de partie » de Samuel Beckett avec Denis Lavant, et « Le Jeu de l’amour et du hasard » de Marivaux. Des hommages sont également prévus, notamment à Valéry Giscard d’Estaing et à Raymond Devos.
Les comédies, qui font la renommée du Festival d’Anjou, ne seront pas en reste. Des figures emblématiques du théâtre français telles que Gérard Jugnot, Yvan Attal, Noémie Lvovsky, Catherine Frot et Michel Fau seront présentes dans des productions variées, offrant ainsi un large éventail de divertissements au public.
Enfin, parmi les coups de cœur du directeur artistique, trois pièces dans l’air du temps valent le détour. Il s’agit de deux spectacles de la metteuse en scène Julie Bérès : « La Tendresse », qui met en scène huit hommes de toutes origines évoquant ce qu’est la masculinité aujourd’hui et « Désobéir », le pendant féminin. Enfin, la comédienne Pascale Arbillot portera la pièce « Interruption », qui relie des générations de femmes racontant leur IVG.
Moins de dates, spectacles plus chers
Pour assurer la viabilité financière de l’événement, la décision a été prise de supprimer le Concours des compagnies émergentes : « Nous avons dû renoncer, à contre cœur, au Concours des compagnies, qui est pourtant essentiel au festival. Mais nous ferons tout pour qu’il revienne dès l’année prochaine », explique Jean Robert-Charrier.
De même, le nombre de représentations a été réduit, passant de 37 en 2023 à 24 cette année. Leurs tarifs ont été augmenté de 2 euros, allant de 12 euros pour le tarif minimum à 44 euros pour les plus gros spectacles.
Le conseil départemental de Maine-et-Loire s’engage à soutenir le festival avec une contribution à hauteur de 600 000 euros, à laquelle s’ajoutera le mécénat d’entreprise et des particuliers, d’ores et déjà ouvert sur la plateforme Helloasso.
La billetterie ouvrira le mardi 16 avril dès 12 h. Tous les renseignements et le détail des réservations sont à retrouver sur le site internet du Festival d’Anjou.
Par Eline Vion.