Dans un entretien exclusif accordé à entreprise-angers.com, le nouveau maire d’Angers Frédéric Béatse revient sur la polémique suscitée par son élection et dévoile les points forts de son projet économique jusqu’à la fin de son mandat municipal en 2014.
« Face à la polémique, j’ai pris sur moi, je me suis maîtrisé et j’ai gardé mon sang-froid », confie Frédéric Béaste.
Elu maire d’Angers le 26 janvier dernier après le retrait de Jean-Claude Antonini, l’homme, 41 ans, rompu aux plus hautes fonctions municipales depuis une quinzaine d’années, ne s’attendait certainement pas à un passage de témoin aussi douloureux : adoubé par son mentor et prédécesseur le jour même de l’annonce de sa démission, certains conseillers municipaux, y compris des élus du camp de la majorité, ont voulu voir dans cette opération une « manœuvre » visant à disqualifier Jean-Luc Rotureau, un autre favori à la succession d’Antonini.
C’est dans ce climat empreint de polémique que le conseil municipal s’est réuni, six jours plus tard, pour procéder à l’élection du nouveau maire. Une séance dénuée de suspense électoral pour Frédéric Béatse, paré du statut de candidat officiel de la majorité, mais forte en émotion : interrompant le scrutin, deux conseillers du camp d’Antonini ont remis leur démission, qualifiant notamment la succession du maire d’opération « à la Borgia » et de « Journée de dupes ».
Face aux rumeurs, le nouveau maire d’Angers a joué la carte de la circonspection, voire de l’effacement. Un silence qu’il n’a brisé que trois semaines plus tard : « Il aurait été, à mon avis, inutile de rendre coup pour coup au risque d’en prendre plein la poire encore une fois. En tant que maire, j’ai souhaité rassembler toutes les énergies et me mettre immédiatement au travail avec une équipe soudée et stable puisque j’ai reconduit tous les adjoints dans leur fonction. Alors oui, ça été difficile pendant une semaine, j’ai pris dur, j’ai encaissé. Il a fallu que je digère. Maintenant, c’est reparti et bien reparti. Après tout, cet épisode a démontré que j’étais capable de garder mon sang froid en passant outre les insultes, car, c’est vrai, ce sont bien des insultes auxquelles j’ai dû faire face. Encore une fois, face à polémique, j’ai pris sur moi. Et seule l’Histoire jugera » a-t-il confié.