La « Kolocation à Projet Solidaire » dit Kaps, permet à des jeunes de moins de 30 ans de trouver une solution de logement en s’engageant dans les quartiers prioritaires d’Angers.
De gauche à droite : Maé Audias et Marine Baudin, coordinatrices des Kaps d’Angers, et Nathalie Guilleau, déléguée territoriale au sein de l’Afev. – © Angers.Villactu.fr
Lancé en 2019 à Angers par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), le projet Kaps permet à des étudiants d’accéder à des logements en colocation en échange d’actions solidaires, dans des quartiers prioritaires d’Angers.
Qu’ils soient étudiants, actifs, ou en service civique, ils sont près de 70 jeunes à en bénéficier le temps d’une année scolaire.
« Nous avons lancé Kaps à Angers dans l’objectif de favoriser la mixité sociale et les liens entre les habitants dans les quartiers prioritaires de la ville, tout en facilitant la rencontre entre des populations qui ne se croisent généralement pas, explique Nathalie Guilleau, déléguée territoriale au sein de l’Afev. Chaque jeune est choisi pour son envie de vivre et de s’engager auprès des habitants de son quartier. Kaps n’est pas juste une solution pour des jeunes qui cherchent un logement, mais bien une expérience réservée aux personnes qui ont la motivation nécessaire ».
Cinq heures d’actions solidaires par semaine
De septembre à juin, les jeunes appelés « kapseurs » et « kapseuses » proposent un accompagnement à la scolarité à des enfants du quartier (aide aux devoirs, orientation), à raison de deux heures par semaine. Leur objectif : réduire les inégalités sociales et éducatives dans le quartier où ils résident, en complémentarité des initiatives déjà présentes dans le quartier.
« Nous mettons en lien un mentor avec un mentoré qui est souvent un enfant du même immeuble ou de la même rue. Il y a une ultra proximité qui renforce les liens être les habitants du quartier. C’est un cercle vertueux », décrit Marine Baudin, coordinatrice Kaps des quartiers de Savary-Giran et du Grand Pigeon.
Chaque semaine, les « kapseurs » s’engagent également pendant trois heures sur des projets solidaires tels que des cafés rencontres, des repas partagés, des « clean walk », ou encore des distributions alimentaires dans lesquelles des protections hygiéniques seront distribuées gratuitement.
« Ces colocations solidaires contribuent à combattre l’isolement en offrant une immersion complète des étudiants et des jeunes actifs dans les quartiers populaires. Ils ne sont pas seulement des intervenants auprès du quartier, mais bien des habitants à part entière », ajoute Nathalie Guilleau.
Avec le soutien de la ville, du département et de la région, ainsi que de l’Etat, de la Caisse d’allocation familiale, et des bailleurs, l’Afev comptera 23 places supplémentaires dans ses Kaps d’ici l’été 2024. Pour s’inscrire, un formulaire est accessible sur le site internet de l’Afev.
Par Eline Vion.
