Né du concours « Imagine Angers », « l’immeuble arbre » Arborescence a été inauguré le 9 octobre dernier, après trois années de travaux. Cette prouesse architecturale tient la promesse d’un projet multigénérationnel, mélangeant à la fois une résidence senior et des logements accession libre dans ses 11 étages.
Le bâtiment Arborescence, situé au pied du boulevard Ayrault à Angers, a été inauguré le 9 octobre dernier par le maire Christophe Béchu et le promoteur Vinci Immobilier, en présence des partenaires du projet. Ce programme immobilier, d’un coût de 35 millions d’euros, a vu le jour six ans après sa sélection lors du concours « Imagine Angers ».
« Avec ses 29 logements d’exception, sa résidence séniors de 94 logements, une crèche et un gîte urbain, Arborescence est à la fois un programme intergénérationnel, une promesse pour le futur et une audace architecturale », décrit Éric Boscherie, directeur régional de Vinci Immobilier.
Une architecture ambitieuse
Arborescence, avec ses façades végétalisées et sa vue panoramique sur la Maine, abrite une résidence senior premium avec 94 logements locatifs. Les résidents bénéficient d’espaces communs tels qu’un restaurant, un jardin partagé, une piscine chauffée et une salle de fitness, qui leur sont exclusivement dédiés.
Du haut de ses 35 mètres de hauteur et de ses 11 étages, l’immeuble a été conçu pour favoriser la mixité intergénérationnelle, avec la présence d’une crèche qui ouvrira ses portes le 4 novembre prochain. Les 29 logements proposés à la vente, allant du studio au T5 de 120 m², ont presque tous trouvé preneur. Trois gîtes urbains sont également disponibles à la location.
Le projet, porté par le promoteur Vinci immobilier et conçu par les architectes Crespy et Aumont, ainsi que WY-TO, se distingue également par sa conception technique.
« Le bâtiment repose sur 175 pieux ancrés à 30 mètres de profondeur, soutenant les terrasses et les espaces suspendus. Des techniques de construction empruntées aux ponts à hauban ont été utilisées pour les larges porte-à-faux, permettant l’installation de jardinières en bout de balcon », explique Jean-Pierre Crespy, l’un des architectes ayant travaillé sur le projet.
Les espaces extérieurs, végétalisés avec environ 4 000 plantes, dont 226 variétés végétales, réparties sur 1 000 m², donnent à l’ensemble un caractère reconnaissable dans le paysage urbain. Ces plantations, imaginées par Moz Paysage et Guillaume Sevin Paysage, sont irriguées par un système de goutte-à-goutte et contribuent à améliorer le confort thermique du bâtiment en été comme en hiver.
« Des finitions à refaire »
Ce programme immobilier d’ampleur, présentant des prix au mètre carré proches de ceux que les parisiens peuvent connaître, a malgré tout déçu quelques propriétaires au moment de la livraison de leur bien
Des acheteurs locaux, désormais propriétaires d’un appartement vendu 7 200 euros le mètre carré, ont eu de mauvaises surprises à leur arrivée dans les lieux : « Le cuisiniste a découvert un dénivelé de 2,5 centimètres dans le séjour l’obligeant à adapter les meubles en conséquence ». Le couple mentionne également « des fenêtres défectueuses avec plus de huit vitrages changés, des problèmes récurrents de plomberie, ainsi que des évacuations bouchées dans le sous-sol ».
Un autre résident partage cette déception, dénonçant « un décalage entre la présentation initiale du projet et la réalité des finitions ». Il évoque« des peintures à refaire et des joints se décollant » dans son logement.
Il note également que « les parties communes, refaites pour l’inauguration, semblent avoir bénéficié d’un soin particulier, alors que les finitions des appartements laissent à désirer avec des prestataires différents. Avec des prix parisiens de 9 000 euros le mètre carré, on s’attend à une qualité irréprochable ».
Un troisième propriétaire déplore à son tour « une lenteur des interventions et des défauts persistants » sur la partie végétalisée de son balcon. « Si c’était à refaire je n’achèterai pas. Nous devons en permanence revoir les points défectueux de nos appartements et relancer pour qu’il y ait une action derrière ».
« Une majorité de propriétaires satisfaits »
De son côté, Éric Boscherie, directeur régional de Vinci Immobilier, constate avant tout « une majorité de propriétaires satisfaits. Les défauts dans les phases de prélivraison et de livraison ça arrive, ça fait partie du process industriel. Il y a en moyenne 1,2 réserves par logement, que l’on lève peu à peu durant les deux mois qui suivent la livraison du bâtiment. Je comprends que ces quelques défauts excèdent les propriétaires, mais cela fait partie des choses que l’on ne maîtrise pas. Il n’y a pas tromperie sur la marchandise ».
Par Eline Vion.
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