Bruno Retailleau (LR-UDI)
« Nous sommes très largement en tête. Non seulement dans les Pays de la Loire mais également pour toutes les listes LR/Centre en France. Je note que le PS perd 8 points par rapport à 2010 et les Verts près de la moitié de ses voix. Clairement, la gauche est en très net recul dans notre région. Quant au FN, avec 21 % des voix, il réalise exactement le même score qu’aux élections départementales. Ce bon score de la liste que je mène est le résultat de deux exigences que nous portons depuis le début de cette campagne : l’union et les convictions. Les électeurs ne sont pas dupes : ils ont clairement sanctionné une gauche qui a échoué et qui n’assume pas ses échecs. Désormais, il faut transformer l’essai : pas une voix ne doit manquer pour battre la gauche dimanche prochain. »
Christophe Clergeau (PS) :
« Ce soir est une étape, la seconde sera dimanche prochain, martèle Christophe Clergeau (PS). Il y a six mois et quelques semaines encore, tous les observateurs donnaient les Pays de la Loire à la droite. On se rend compte ce soir que la gauche est en ballottage favorable. Si nous faisons le total de toutes les voix, nous sommes en mesure de remporter cette élection. Chaque voix va compter dimanche prochain. Le deuxième tour sera extrêmement serré. En Loire-Atlantique, les résultats sont bons pour la gauche. Une dynamique est engagée, nous sommes en phase ascendante. La région était en bleue ? Ce n’est plus le cas ce soir. »
Jacques Auxiette, président de la Région Pays-de-la-Loire :
« Monsieur Retailleau est en tête, ce n’est pas une surprise, mais ce qui était annoncé par la plupart des instituts de sondage ne correspond pas tout à fait à la réalité. Christophe Clergeau fait un bon score et l’ensemble de la gauche totalise des résultats supérieurs à la droite. Par conséquent, Monsieur Clergeau me semble être en ballotage favorable. Il faut donc maintenant qu’il y ait une liste de rassemblement de toute la Gauche, en tout cas celle qui peut se rassembler, notamment Europe Ecologie Les Verts. Mon souhait se résume en « ni extrême-droite, ni droit extrême » et en un rappel à ce qu’est la politique régionale : la politique pour les lycées, l’apprentissage, les communes, le développement économique, la créativité culturelle… Il ne faut pas oublier ces enjeux-là. C’est une élection régionale. Je souhaite que toute la politique conduite pendant douze ans ne soit pas démolie. »
Pascal Gannat (FN) :
« Nous étions à moins de 7% lors des dernières élections en 2010, nous sommes maintenant à plus de 21%. Ca correspond au niveau électoral que nous avions obtenu lors des Européennes puis des Départementales, et ce sont même des scores que nous amplifions. J’ai arrêté la vie politique il y a 15 ans pour me consacrer à ma vie professionnelle, et je suis revenu il y a à peine un an, nommé responsable de la Sarthe par le bureau politique du FN et là, je réussis à conduire, je pense, 17 ou 18 élus du Front National à la Région. Marine Le Pen et le contexte national jouent énormément, c’est une évidence. Mais nous avons mis chacun à notre manière un programme qui corresponde aux attentes de nos électeurs. Je pense que ça a payé. Nos concurrent, ça fait 30 ans qu’ils hurlent aux loups à propos du Front National mais il y a une fable de la Fontaine qui dit qu’à force de hurler au loup, le jour où il arrive, personne n’y croit. Les Français sont en train de se rendre compte que nous ne sommes pas des loups. Nous gérons déjà onze villes où il ne s’est rien passé de dramatique. On va maintenant gérer des régions et les Français vont voir que la gestion de nos régions sera démocratique, pacifique, calme et efficace. Et nous préparons ainsi, par les actes, la présidentielle de 2017. »
Sophie Bringuy (EELV) :
« La région des Pays de la Loire est une de celles qui résiste le mieux à l’avancée de la droite et du Front National. Si ce résultat me rend fière, je suis triste aussi au regard du score du Front National, parti qui regarde dans le rétroviseur. Triste aussi de voir que la première force reste celle des abstentionnistes. J’ai essayé de mettre en place un projet original, de donner des réponses claires à ceux qui étaient tentés par l’abstention. Ca n’a pas suffi à convaincre puisqu’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé. Pourtant, le bilan de la Région est bon. Nous avons augmenté de 30 % le trafic des TER, soutenu plus de 13 000 foyers dans leur programme de renouvellement énergétique. Maintenant il faut préparer le second tour. Le bloc de gauche supérieur à la droite, peut encore progresser. En ce qui concerne les consignes, je garde mon cap. Il s’agissait de peser au maximum au premier tour et jusqu’à demain, nous allons travailler avec Christophe Clergeau afin que le groupe EELV soit le mieux représenté. En ce qui concerne NDDL, c’est un sujet incontournable. Nous sommes pour l’optimisation de Nantes Atlantique. C. Clergeau est pour NDDL. A lui de faire aussi un pas en avant ».