La politique raciale de l’Etat Français, sous l’Occupation, s’est traduite par les persécutions à l’endroit des Juifs, allant jusqu’à leur déportation par dizaine de milliers. La rafle dite « du Vel’ d’Hiv », le 16 juillet 1942 à Paris, en deviendra l’illustration la plus tragique.
Chaque année, le dimanche le plus proche du 16 juillet, se déroule dans toute la France une cérémonie de recueillement et du souvenir (cette année, le 20 juillet).
Depuis les années 90, a été reconnu le rôle des autorités françaises et leur participation dans la mise en œuvre du plan allemand de la « solution finale » (discours du Président J. CHIRAC en 1995).
En parallèle, cette cérémonie officielle veut également saluer l’action des « Justes de France », ces hommes et femmes qui, souvent au péril de leur vie, ont protégé et caché de nombreux Juifs, soustrayant ces derniers à la répression du régime de Vichy.
A Angers, cette journée du 20 juillet a une résonnance particulière : c’est en effet le même jour, ce 20 juillet 1942, qu’est formé le convoi numéro 8, en gare d’Angers. Il s’agit de la plus grande opération de ce genre en Anjou, durant toute la guerre. 852 personnes arrêtées en raison de leur seule appartenance à la religion juive seront déportées directement vers Auschwitz. Une quinzaine d’entre elles y survivront, à la libération des camps, en 1945.
La cérémonie de dimanche se tiendra sur le site où les victimes furent regroupées et internées en vue de leur déportation : le Centre Saint Jean, l’ancien séminaire de la rue Barra.
Le dimanche 20 juillet 2014, à 11h, au centre St Jean, 36 rue Barra, à Angers.