Deux semaines après la sortie du confinement, l’Agence Régionale de Santé appelle à rester vigilant
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Deux semaines après la sortie du confinement, l’Agence Régionale de Santé appelle à rester vigilant

Un peu plus de deux semaines après le déconfinement, l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire (ARS), a voulu rappeler que le « virus circule toujours » malgré des chiffres encourageants chaque jour.

masque coronavirus

Des données régionales plutôt encourageantes

Chaque jour qui passe, les chiffres dévoilés chaque soir par l’Agence Régionale de Santé (ARS) montre un recul progressif de l’épidémie de coronavirus. Pour permettre le déconfinement progressif, un plan de dépistage massif et de lutte active contre la propagation du virus a été mis en place. Au 27 mai, 21 289 tests ont été réalisés en Pays de la Loire dont 417 sont positifs.

« Si, après quelques jours, nous pouvons être plutôt rassurés sur la faible évolution des cas confirmés dans notre région, ne crions pas encore « victoire », loin s’en faut. Le « match » n’est pas fini. Nous commençons seulement la « deuxième mi-temps ». Il faudra attendre début juin pour connaître, avec assez de recul  la tendance de  l’évolution épidémiologique, explique Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS Pays de la Loire. Chaque habitant des Pays de la Loire a un rôle central à jouer. Les consultations des médecins, le systématisme des enquêtes et des appels de l’Assurance Maladie, auxquels s’ajoutent la coordination du dispositif par l’Agence Régionale de Santé et la gestion des cas complexes doivent nous permettre d’interrompre les chaines de contamination ».

Contact tracing : des résultats rassurants mais peut-être trompeurs

Au centre du dispositif de lutte contre l’épidémie et d’accompagnement du déconfinement, l’Assurance Maladie a mis en place les « plateformes contact tracing » avec des équipes chargées d’identifier le plus rapidement possible les personnes susceptibles d’être contaminées, les « personnes contacts », les incitant à s’isoler et se faire dépister.

« Dans les Pays de la Loire, ce sont des dizaines de membres des services administratifs et médicaux des CPAM dans les cinq départements qui sont à pieds d’œuvre pour ce dispositif, explique Pierre Rousseau, Directeur Coordonnateur Régional de l’Assurance Maladie. Leur objectif, en étroite coordination avec les médecins, est de prendre de vitesse le virus et casser les chaînes de contamination. L’idée de ce dispositif est de confiner les « bonnes personnes » plutôt que d’avoir à confiner la population entière. »

« Nos agents reçoivent plutôt un bon accueil de la part des « patients » et des « personnes contacts » qui souvent acceptent de suivre les recommandations de dépistage, d’isolement et de recueil de leurs contacts, explique Pierre Rousseau. Ils comprennent bien qu’il s’agit de se protéger soi-même et son entourage. Rien n’est obligatoire, mais nous en appelons à la responsabilité de chacun. »

Pour l’Agence Régionale de Santé, une vingtaine d’agents sont mobilisés quotidiennement (médecins et infirmiers) avec l’appui des épidémiologistes de Santé publique France. Ces professionnels, qui travaillent 7 jours sur 7, reçoivent les signalements de niveau 3 (collectivités sensibles, clusters, chaînes de transmission, situations complexes…), mènent les investigations et recommandent les mesures de gestion nécessaires : recherche des contacts, organisation des dépistages, élaboration d’un plan de prévention, recherche des personnes avec des facteurs de risque, communication… Pour mettre en œuvre ces mesures destinées à éviter que le foyer épidémique se propage, l’ARS travaille en étroite relation avec les responsables de la structure concernée (établissements de santé, ESMS, école, entreprise…) et les autorités compétentes (préfet, maire, Rectorat…).

Deux semaines après le début du confinement, en Pays de la Loire, 8 clusters ont été identifiés : 3 en Loire-Atlantique, 2 en Maine-et-Loire, 1 en Sarthe, 2 en Vendée.