L’association angevine Cancer Osons organise au mois de novembre deux concerts caritatifs à Angers contre les cancers masculins.
Deux concerts sont organisés à Angers – © Adobe Stock
Pour la sixième édition du « Prostate Music Tour », l’association Cancer Osons qui lutte contre les cancers masculins, organise à Angers deux concerts les 15 et 16 novembre salle Claude Chabrol et au Chabada. Ces concerts ont lieu dans le cadre du mouvement international caritatif « Movember », organisé pour sensibiliser aux cancers masculins et à leurs conséquences.
Le vendredi 15 novembre, le groupe « Un Zeste de Zazie » reprendra les plus grands tubes de la chanteuse française, salle Claude Chabrol. Le lendemain, samedi 16 novembre, rendez-vous au Chabada avec Made in Japan (tribute Deep Purple) et Lovedrive (tribute Scorpions). Le tarif des places est fixé à 18 € en pré-réservation pour le vendredi et à 20 € pour le samedi. Un concert aura également lieu pour la première fois en Bretagne, au Centre culturel l’Ellipse à Moëlan-sur-Mer, le samedi 9 novembre 2024 à partir de 20 h 30.
Comme les années précédentes, les bénéfices seront reversés aux structures de cancérologie de la région d’Angers.
Une édition spéciale
Yannick Sourisseau (à gauche), président de Cancer Osons et Dominique Heymann, chercheur à l’ICO en 2020 – © Archives Angers.Villactu.fr
Cette nouvelle édition du « Prostate Music Tour » intervient quelques jours après le décès du président et fondateur de l’association Cancer Osons, Yannick Sourriseau. Cet ancien journaliste, qui avait fondé le média Angers Mag Info, est décédé dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 octobre du cancer de la prostate. Une maladie contre laquelle il luttait depuis plusieurs années, à titre personnel, mais également en organisant de nombreux événements pour aider à faire avancer la recherche. Il racontait son quotidien sur Facebook au travers de la page « Vivre avec un alien ».
« La plus belle récompense, pour mon départ, c’est que ces trois salles soient remplies. Parlez-en autour de vous. Nous avons besoin de vous, j’ai besoin de vous. Ce n’est qu’un au revoir mes amis, nous nous retrouverons un jour », écrivait-il dans sa dernière publication, mise en ligne peu de temps avant son décès.
Le cancer de la prostate : le cancer le plus fréquent chez les hommes
Avec 59 885 cas en France en 2023 (soit presque le même nombre de cas que le cancer du sein chez la femme : 61 214 cas), le cancer de la prostate représente 24 % des cancers masculins. En Maine-et-Loire, en 2022, 6 930 hommes étaient pris en charge pour ce type de cancer, selon les données de la Sécurité sociale.
« Contrairement aux cancers du sein, du col de l’utérus ou aux cancers colorectaux, il n’existe pas de dépistage organisé pour diagnostiquer un cancer de la prostate. Cependant, à partir de 50 ans ou en fonction des antécédents familiaux ou des symptômes, il est important d’en parler à un professionnel de santé pour évaluer l’opportunité de tests comme le dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) ou d’examens cliniques complémentaires. Ce suivi personnalisé permet de détecter les cancers à un stade où les options de traitement sont nombreuses et efficaces », explique la Ligue contre le cancer de Maine-et-Loire.
Le cancer des testicules est plus rare et touche principalement des jeunes hommes âgés de 15 à 35 ans. Chaque année, environ 2 500 nouveaux cas sont diagnostiqués en France.
« Grâce à une forte sensibilisation et à des campagnes d’information encourageant l’autopalpation régulière, ce type de cancer présente un taux de guérison très élevé lorsqu’il est détecté tôt. Il est donc recommandé aux jeunes hommes de consulter en cas de masse ou de douleur au niveau des testicules. Les cancers liés au papillomavirus humain (HPV), souvent associés au cancer du col de l’utérus chez les femmes, concernent également les hommes. En effet, plus de 25 % des cancers provoqués par les HPV touchent les hommes au niveau de la gorge (oropharynx), du pénis ou de l’anus. C’est pourquoi la vaccination contre les HPV est également recommandée pour les garçons entre 11 ans et 14 ans. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu’à l’âge de 19 ans », complète la Ligue contre le cancer de Maine-et-Loire.
Par Sylvain Réault.
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