En ce début de période de négociations salariales annuelles, huit organisations syndicales de Maine-et-Loire expriment leurs préoccupations quant aux résultats actuels et appellent les employeurs à accorder des augmentations.
Dans une déclaration commune, la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’Unsa, Solidaires et la FSU souhaitent interpeller les entreprises sur les négociations salariales et le pouvoir d’achat.
Ils déclarent s’inquiéter « des remontées de négociation qui souvent se terminent avec le versement de primes de partage de la valeur alors que des marges de négociation existent. Ces primes ne garantissent pas qu’elles seront reconduites et revalorisées les années suivantes et ne permettent ni d’engager des mécanismes de solidarité, ni d’acquérir des droits sociaux ».
Les syndicats soulignent que « de nombreux salariés ne voient leur salaire augmenter que par le biais de l’augmentation du SMIC, revalorisé de 15 % en deux ans. Nombreux sont ceux qui ont un salaire au niveau du SMIC pendant des années voir toute leur carrière et cela entraîne un tassement des grilles vers le bas ».
L’intersyndicale attire également l’attention sur le fait que « 17,3 % des salariés sont rémunérés au SMIC alors qu’ils n’étaient que 9 % en 2010 » et appelle « les employeurs à investir largement les négociations salariales, pour revaloriser les salaires en s’attelant à réduire les écarts de salaires entre les femmes et les hommes », alors que « l’inflation n’est que très faiblement due à l’augmentation des salaires, ce qui vient contrer l’argumentation patronale que cela alimenterait une spirale inflationniste ».
