Des repreneurs espérés pour la librairie Contact et le magasin la Sadel
Commerce, Economie

Des repreneurs espérés pour la librairie Contact et le magasin la Sadel

La Scop Savoir Plus cherche des repreneurs pour la librairie Contact et le magasin la Sadel. Si dans six mois, aucune solution n’était trouvée, les deux magasins pourraient fermer leurs portes.

Le magasin la Sadel, comme la librairie Contact pourrait fermer – © Angers.Villactu.fr

Ce vendredi 14 mars, l’association des fondateurs et amis de la Sadel (Afasadel), la Fédération des Œuvres laïques (FOL) et les syndicats SNUipp et FSU annonçaient dans un communiqué de presse la fermeture prochaine de la librairie Contact et du magasin la Sadel.

La Sadel, ouverte en 1955, et la librairie Contact, située rue Lenepveu, étaient rassemblées au sein d’une coopérative. En 2018, la coopérative s’est transformée en Scop (Société coopérative et participative) sous le nom de Savoir Plus.

Récemment, les magasins la Sadel de Rennes et Vannes ont dû fermer leurs portes pour raisons économiques. Malgré leur ancrage local, les deux magasins angevins sont aujourd’hui également en danger.

« Notre volonté est de céder les fonds de commerce à des repreneurs »

« Notre volonté est de céder les fonds de commerce à des repreneurs. Nous voulons faire perdurer les enseignes et conserver les emplois », indique Patrice Bouyssou, directeur général de Savoir Plus.

Après plusieurs mois de réflexion, la décision a été prise de céder la librairie Contact (15 emplois), les magasins Sadel d’Angers (17 emplois), d’Orvault (8 emplois), et le site logistique de Loriol dans la Drôme (13 emplois).

« Toutes les offres seront étudiées avec attention, en privilégiant celles qui garantiront une continuité des emplois »

« Toutes les offres seront étudiées avec attention, en privilégiant celles qui garantiront une continuité des emplois », insiste Patrice Bouyssou. Si au mois de septembre, aucun repreneur n’avait été trouvé, les magasins baisseront alors le rideau. « En cas de discussions prolongées avec des repreneurs, nous pourrions garder les magasins ouverts au-delà de cette date », précise Patrice Bouyssou.

Les salariés ont été informés il y a plusieurs semaines de la situation difficile rencontrée par les enseignes. La Scop Savoir Plus entend se recentrer sur son cœur de métier qui est la distribution de fournitures scolaires, papeterie, librairie, loisirs créatifs, matériel éducatif, jeux et jouets, à destination des collectivités et du monde de l’éducation.

Une concurrence accrue

« La vente en ligne représente 98 % de notre activité. Les magasins doivent faire face à une concurrence de plus en plus importante, notamment avec l’arrivée de deux magasins Cultura à Angers. Pour protéger le reste de nos activités, nous sommes dans l’obligation de faire ces choix », complète le directeur général de Savoir Plus. En deux ans seulement, le magasin la Sadel de la rue Vaucanson a ainsi perdu 30 % de son chiffre d’affaires.

La librairie Contact est elle aussi en difficulté. Si le chiffre d’affaires reste stable, à un peu plus de 2 millions d’euros en 2024, le magasin est quand même déficitaire. « Il est difficile aujourd’hui pour une librairie de trouver un modèle économique. La situation est la même partout », confie Patrice Bouyssou qui espère que des repreneurs passionnés sauront redonner un nouveau souffle à ce commerce apprécié des angevins.

« Cette décision n’a pas été prise de manière unilatérale »

Dans le communiqué diffusé ce vendredi matin, les syndicats, l’association des fondateurs et amis de la Sadel (Afasadel), et la Fédération des Œuvres laïques (FOL), regrettaient l’absence de débat.

« Cette décision n’a pas été prise de manière unilatérale. Elle a respecté le processus décisionnel conforme à toutes les Scop SA, à l’issue de débats éclairés au sein des différentes instances de l’entreprise. Il n’était pas possible d’associer tous les salariés à cette décision. Nous comprenons l’émotion suscitée par cette annonce. L’entreprise mettra en œuvre un accompagnement individualisé pour chaque salarié affecté par cette restructuration, avec des solutions adaptées pour les aider dans cette transition », conclut Patrice Bouyssou.

Par Sylvain Réault.

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