Une galerie d’art parisienne a retrouvé l’année dernière des fragments de la tenture de l’Apocalypse. Elle a décidé d’en faire don afin que ces fragments puissent être conservés avec la tapisserie exposée au château d’Angers.
Au printemps 2020, la galerie parisienne Charles Ratton et Guy Ladrière a pris contact avec le ministère de la Culture après avoir retrouvé par surprise dans ses réserves des fragments de la tenture de l’Apocalypse. Des recherches et analyses conduites par la Direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire (DRAC), propriétaire et responsable scientifique de cette œuvre exposée au château d’Angers, ont confirmé que la trentaine de fragments appartenaient bien à la célèbre tenture de l’Apocalypse.
« La trentaine de pièces, montées sur une toile de support, composent une frise décorative de fleurons. Si l’ensemble est fragmentaire, les motifs sont pourtant très lisibles et les couleurs des fils de tissage encore bien conservées », souligne la Drac.
Selon les informations transmises par la galerie, les fragments avaient été acquis par Charles Ratton en 1924 auprès d’un autre marchand. « Depuis cette date, ils sont placés dans la réserve de la galerie et n’ont fait l’objet d’aucun mouvement avant leur redécouverte en 2020 », indique la Drac. Ces fragments sont d’une grande valeur patrimoniale. Ils appartiennent sans nul doute à la plus grande tapisserie médiévale du monde, et permettent d’en documenter une partie de l’histoire ».
Des études complémentaires seront menées sur ces fragments à leur retour à Angers, afin de déterminer si une restauration est nécessaire. Ils seront ensuite mis en valeur au château d’Angers lors d’expositions temporaires.