La municipalité présentera ce lundi soir en conseil municipal son plan « anti-tags ». Elle espère stopper ce phénomène et invite les angevins concernés à déposer plainte.
La ville d’Angers fait face depuis plusieurs mois à une forte recrudescence des tags. En 2022, les services de la municipalité ont traité l’équivalent de 9 000 m² de tags. Un chiffre qui a grimpé à 16 000 m² l’année dernière. Sur le premier trimestre 2024, ce sont en moyenne entre 30 et 40 tags qui apparaissent sur les murs de la ville chaque nuit. « Depuis le 25 mars, nous comptons 411 tags à traiter », déplore Stéphane Pabritz, adjoint en charge de la propreté.
Pour enrayer cette nouvelle mode, la Ville s’est dotée d’un plan de lutte anti-tags. Désormais, cinq agents sont chargés d’intervenir sur le terrain, soit deux de plus qu’auparavant. Ils ont également reçu le renfort de deux salariés de l’entreprise d’insertion A Tout Métier. Si le coût de cette lutte contre les tags s’élevait en 2022 à 122 000 euros, il passera cette année à 240 000 euros.
« Il ne faut pas banaliser cet acte »
« Il ne faut pas banaliser cet acte. Nous ne devons pas nous habituer à voir des tags partout », avance le maire d’Angers, Jean-Marc Verchère, qui invite les habitants impactés à systématiquement déposer plainte.
Jeanne Behre-Robinson, adjointe en charge de la sécurité, rappelle que cette pratique illégale est passible de 75 000 euros d’amende et de cinq ans de prison. Récemment, deux personnes ont été arrêtées dans le quartier Saint-Serge. Quelques semaines plus tard, ce sont cinq personnes, dont des mineurs, qui ont été attrapés en flagrant délit près du square Cœur de Maine. Enfin, la semaine dernière, une jeune fille a été arrêtée alors qu’elle taguait la palissade de chantier de l’immeuble Arborescence, le long des voies sur berges.
Par Sylvain Réault.