La situation des demandeurs d’asile devient très problématique à Angers. Après le « Pass » au mois de mars dernier, le Secours populaire a été obligé de fermer temporairement ses portes en raison d’un afflux de demandeurs d’asile trop important. La mairie d’Angers tire le signal d’alarme.
Rose-Marie Véron, adjointe déléguée à l’Action et à l’Animation Sociales, à la Santé et au Handicap se dit très inquiète de l’afflux des demandeurs d’asile à Angers. La ville d’Angers a accueilli 909 demandeurs d’asiles en 2009 contre 600 en 2008 et 50 en 2 000. Une situation devenue intenable pour toutes les associations leur venant en aide.
En mars dernier, le « Pass » avait dû fermer temporairement ses portes. Le Secours populaire a décidé de prendre la même décision la semaine dernière. Au mois de mars, l’Espace Accueil a vu défiler 120 ou 130 personnes, indique François Fribault, directeur de l’association de l’Abri de la Providence qui gère la plate-forme départementale. Cela représente un rythme annuel de 1 500 personnes.
Une situation beaucoup trop difficile à gérer pour les associations et leurs bénévoles. La relation avec les demandeurs d’asile se complique de plus en plus. Lors des distributions alimentaires, les hommes passent en force devant les mères de famille. Alors, lorsque 70% des aides vont aux demandeurs d’asile, les associations ressentent un racisme sous-jacent.
« Je suis très inquiète de la situation. On a atteint le seuil critique pour accueillir ces gens dignement », explique Rose-Marie Véron. Le département dispose actuellement de 610 places pour les demandeurs d’asile : 350 places d’urgence et 260 dans les centres gérés par France Terre d’asile et Adoma. Les autres trouvent refuge dans les squats (de 150 à 200) ou à plusieurs dans de petits logements voir chez des particuliers.
« Nous assumons plus que nos responsabilités. Tous nos budgets ont explosé. Les demandeurs d’asile sont de la compétence de l’Etat », déclare l’adjointe déléguée à l’Action et à l’Animation Sociale. Elle espère l’ouverture prochaine d’un deuxième accueil de jour et d’un troisième point de restauration.
Source : Courrier de l’Ouest