Ce lundi matin, au premier jour du déconfinement, René Bidal, préfet de Maine-et-Loire, a organisé une conférence de presse afin de faire un point sur la situation. En Anjou, aucun lieu ne fait l’objet d’une interdiction.
Avec le déconfinement progressif amorcé ce lundi 11 mai, certains lieux sont encore interdits dans de nombreuses régions, comme les plages ou certains parcs et jardins, notamment dans les départements « rouge ».
Même si notre région a été moins touchée que d’autres, le préfet se montre vigilant : « La chance n’évite pas le danger. Le virus est toujours actif. Il est important de respecter l’ensemble des gestes barrières et les règles de distanciation sociale. De ce respect découlera la réussite de ce déconfinement ».
« Si durant la période de confinement l’interdiction était la règle et l’autorisation l’exception, depuis ce lundi, c’est l’inverse », a rappelé René Bidal.
Dans le Maine-et-Loire, aucun arrêté d’interdiction n’a été pris à ce jour. Le préfet préférant en appeler « à l’esprit de responsabilité des citoyens ».
Une capacité de plus de 1 000 tests par jour
Accompagné de la représentante de l’Agence régionale de santé (ARS) pour le Maine-et-Loire, Isabelle Monnier, le préfet a détaillé la gestion des malades du Covid-19 à partir d’aujourd’hui.
« Nous sommes en capacité de réaliser plus de 1 000 tests chaque jour », a-t-il précisé. « Depuis la mi-mars, nous avons doublé notre capacité de tests avec un travail étroit réalisé avec les laboratoires privés et publics », a complété Isabelle Monnier.
En cas d’apparition de symptômes, « les personnes doivent prendre contact avec leur médecin traitant qui pourra les orienter vers les 27 centres Covid ou prescrire directement un test ». Si le patient est déclaré positif au Covid-19, une mise en « quatorzaine » aura lieu, si besoin hors du domicile, avec la possibilité de réquisitionner des chambres d’hôtel. Dans un second temps, l’ARS et la CPAM, auront pour objectif de retrouver l’ensemble des cas contacts. Ces derniers seront amenés à s’isoler avant d’être testés au bout d’une semaine.
Plus de 50 000 salariés au chômage partiel dans le Maine-et-Loire
Les différentes aides apportées aux entreprises ont été nombreuses ces dernières semaines. En Maine-et-Loire, 9 160 entreprises ont eu recours au chômage partiel avec 54 255 salariés concernés. « Cela représente un coût pour l’Etat de 23 millions d’euros », indique le préfet. 130 millions d’euros de charges sociales ont été reportées ainsi que 20 millions d’échéances fiscales. Concernant le fonds de solidarité qui permet d’obtenir une aide de 1500 euros, 22 millions d’euros ont été versés à 16 200 entreprises. Depuis la mi-avril, un second volet du fonds de solidarité permet d’obtenir une aide supplémentaire comprise entre 2 000 et 5 000 €.