Si au plan national, la crise de l’immobilier frappe de plein fouet les entreprises du secteur, le Maine-et-Loire reste un peu épargné selon Yannis Borjon-Piron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) de Maine-et-Loire.
Il y a quelques jours, la Fédération française du bâtiment (FFB) tirait la sonnette d’alarme. Son président, Olivier Salleron, indiquait que 25 000 emplois avaient été détruits au premier semestre 2024. Un chiffre qui pourrait selon lui s’élever à 90 000 d’ici la fin de cette année.
À l’échelle du département, Yannis Borjon-Piron, président de la Fédération française du bâtiment de Maine-et-Loire, se montre moins inquiet. « Dans le Maine-et-Loire, les bailleurs sociaux ont pris le relai des promoteurs privés, notamment sur la métropole angevine », souligne-t-il.
5 000 logements manquants dans les Pays de la Loire
La situation n’est pour autant pas idyllique puisqu’il manquerait à l’échelle des Pays de la Loire 5 000 logements. « Sur la rénovation, des améliorations sont prévues en 2025. En attendant, les particuliers sont attentistes. La fin d’année risque d’être particulièrement calme en ce qui concerne les travaux de rénovation énergétique », regrette Yannis Borjon-Piron.
Si un quart des procédures ouvertes au tribunal de commerce concernent des structures du BTP, il s’agit principalement dans le département de « petites structures ». « La moitié des entreprises ont un carnet de commandes rempli entre un et trois mois. Beaucoup de projets restent dans les cartons, il est donc plus difficile de remplir nos carnets de commandes. On s’attend à une année 2025 assez compliquée », poursuit le président de la Fédération française du bâtiment de Maine-et-Loire.
Un besoin de stabilité
Les entreprises du BTP attendent désormais que la situation politique s’éclaircisse pour avoir enfin un peu de stabilité, et donc une meilleure visibilité. « Il y a des mesures assez simples à prendre : arrêt de la surenchère réglementaire, remettre un prêt à taux zéro dans tous les territoires pour tous les logements, revoir l’objectif zéro artificialisation nette (ZAN) en l’adaptant aux réalités du terrain, ou encore rétablir des dispositifs de soutien à l’investissement locatif. »
Par Sylvain Réault.
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