Dans un communiqué diffusé ce mardi 27 octobre, le syndicat SUD santé sociaux du CHU d’Angers annonce avoir déposé un droit d’alerte concernant la situation de la réanimation médicale face à la propagation de la Covid-19.
Le syndicat SUD santé sociaux du CHU d’Angers tire la sonnette d’alarme dans un communiqué diffusé ce mardi après-midi : « Au-delà des déclarations, la Direction doit se réveiller et doit agir vite, la situation se dégrade à une vitesse fulgurante ! »
« La deuxième vague, prévisible d’après de très nombreux soignants, que le gouvernement et nos directions n’ont pas anticipée est en train de déferler sur les hôpitaux. Au CHU D’Angers, la quasi-totalité des services est impactée. Partout des patients Covid se font hospitaliser et de plus en plus de collègues sont testés positif ou cas contact. En réanimation médicale, 50 % des lits sont, à ce jour, occupés par des patients Covid », alerte le syndicat.
Pour SUD, « au-delà du sous-effectif chronique de postes d’infirmières et d’aides-soignants, du non remplacement des collègues en arrêt maladie, se pose la question du niveau de compétences des nouvelles collègues affectées sur la réanimation. Ces collègues novices sont mises en très grande difficulté par manque de temps de formation. »
« Faire croire que l’on peut former une infirmière sur les techniques complexes de réanimation en seulement quelques jours est une hérésie et met en insécurité l’ensemble des équipes et des patients. Pour SUD, des moyens en personnel doivent être urgemment attribués à tous les services accueillant des patients Covid. Les effectifs de réanimation doivent être augmentés de façon conséquente afin de pouvoir accompagner et former nos jeunes collègues et pourvoir assurer en sécurité les soins nécessaires aux patients », poursuit le syndicat.
« Si l’embauche de personnel s’avère impossible par manque de candidats, la direction doit très rapidement décider le report, la déprogrammation de soins non urgents afin de renforcer les secteurs impactés par les patients Covid. Les équipes sont épuisées, au bord de la rupture et la période hivernale, avec son cortège de pathologie saisonnière, ne fait que commencer », conclut-il.