Ce mercredi 13 juillet 2022, l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire faisait un point sur l’épidémie de Covid-19 dans la région. Cette dernière, qui pourrait bientôt atteindre son pic, ne paralyse pas le système de santé.
Les indicateurs épidémiologiques démontrent que l’épidémie de Covid-19 est encore très active sur la région, avec un impact plus marqué sur les départements littoraux. « Les flux de population au niveau du littoral peuvent entraîner un rebond épidémique. Il est donc important de conserver des mesures de précaution, avec les gestes barrières, le lavage des mains, le port du masque, notamment en milieu clos lorsqu’il y a du monde, l’aération des locaux et la vaccination », souligne Benoît James, conseiller auprès de la direction générale de l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire.
Au 13 juillet, le taux d’incidence en population générale est de 1 503 pour 100 000 habitants avec un taux de positivité de 44,6 %. Dans notre département, le taux d’incidence s’élève à 1 428 et le taux de positivité à 45,1 %.
« Nous sommes à des taux d’incidence équivalents à la vague que nous avons vécu au mois d’avril. On sent un ralentissement ces derniers jours, avec un pic qui est peut-être atteint. Par rapport à la précédente vague, l’impact sur les hôpitaux est moindre, notamment dans les services de soins critiques », poursuit Benoît James.
En effet, si cette forte circulation du virus se répercute aussi sur les hospitalisations, avec une augmentation nette ces deux dernières semaines, le Covid-19 n’entraîne pas une saturation du système hospitalier comme par le passé.
Dans le Maine-et-Loire, 185 personnes sont hospitalisées avec le Covid-19, dont 72 uniquement pour cette raison. Il y a 13 personnes en réanimation contaminées, dont 5 pour le Covid-19. « La très grande majorité à plus de 65 ans », note Benoît James.
« Nous sommes dans une logique de vivre avec le virus »
Pour le docteur Pierre Blaise, « le variant actuel est plus contagieux que les précédents. L’été et le temps passé à l’extérieur permet probablement de réduire le nombre de contaminations ».
« L’impact sur le système de soins est toujours décalé d’une dizaine de jours. La pression, même si elle est moindre, va continuer de se poursuivre sur le système de soins, rappelle le docteur Pierre Blaise. Ce nouveau variant donne très peu d’immunité, moins que la vaccination. Nous sommes dans une logique de vivre avec le virus, tout en essayant de protéger le système de soins et les plus fragiles. Vivre avec le virus ne signifie pas qu’il faut vivre comme s’il n’existait pas. Il faut rester maître de la situation, à la fois pour éviter des variants plus méchants, mais aussi car le système de soins est extrêmement fatigué ».