Soixante-treize experts scientifiques réunis autour du Pr Cédric Annweiler, chef du service de Gériatrie au CHU d’Angers et spécialiste de la vitamine D, appellent à supplémenter en vitamine D la population française dans son ensemble pour lutter contre la Covid-19.
L’essai clinique randomisé français COVIT-TRIAL, promu par le CHU d’Angers, a été labellisé par le gouvernement « Priorité nationale de recherche », en décembre 2020. COVIT-TRIAL teste actuellement l’effet d’une très forte dose de vitamine D administrée dès le diagnostic de Covid-19 par rapport à une dose standard de vitamine D sur le risque de décès par Covid-19 chez les personnes âgées fragiles qui ont contracté l’infection. Dix hôpitaux français et leurs Ehpad y participent. Les résultats, attendus au cours des prochaines semaines, permettront de préciser l’intérêt d’une très forte dose de vitamine D chez les malades de la Covid-19.
Toutefois, soixante-treize experts scientifiques et six sociétés savantes nationales réunis autour du Pr Cédric Annweiler, chef du service de Gériatrie au CHU d’Angers, et du Pr Jean-Claude Souberbielle, tous deux spécialistes de la vitamine D, appellent à supplémenter en vitamine D la population française dans son ensemble (et pas uniquement les personnes âgées ou à risque de forme grave de Covid-19).
« Un nombre croissant d’études scientifiques montrent que la supplémentation en vitamine D (sans remplacer la vaccination) pourrait contribuer à réduire l’infection par le SARS-CoV-2 ainsi que le risque de formes graves de Covid-19, de passages en réanimation et de décès », indique le CHU d’Angers.
Un article publié le 8 janvier 2021 dans La Revue du Praticien précise les données scientifiques actuellement disponibles sur la vitamine D et la Covid-19. « Les auteurs proposent des messages clairs et pragmatiques à destination de la médecine de ville et soulignent l’intérêt d’assurer un statut satisfaisant en vitamine D dans la population générale, y compris chez les personnes en bonne santé tous âges confondus, dans le contexte de la Covid-19 », poursuit le CHU.
« Bien qu’elle ne doive pas être considérée comme une arme du même niveau que la vaccination ou les gestes barrière, la supplémentation en vitamine D pourrait être un adjuvant utile pour contribuer à prévenir l’infection par le SARS-CoV-2, mais aussi et surtout réduirait le risque de formes graves de Covid-19, de passages en réanimation et de décès liés à ce virus », conclut l’établissement de santé angevin.