Coronavirus : six patients du Grand Est transférés au CHU d’Angers par TGV sanitaire
Santé

Coronavirus : six patients du Grand Est transférés au CHU d’Angers par TGV sanitaire

Ce jeudi 26 mars, un TGV médicalisé a quitté Strasbourg pour rejoindre les Pays de la Loire. A son bord, 20 patients du Grand Est, atteints par le Covid-19, qui vont être répartis entre les hôpitaux d’Angers, du Mans, de Nantes et de La Roche-sur-Yon.

Train sanitaire

Image SNCF

Tôt ce jeudi matin, 20 patients venant des hôpitaux du Grand Est, saturés par l’épidémie de coronavirus, ont embarqué à bord d’un TGV médicalisé en direction des Pays de la Loire.

Dans l’après-midi, ce train s’arrêtera en gare d’Angers Saint-Laud où dix patients y descendront pour rejoindre en ambulance le CHU d’Angers et l’hôpital du Mans. Les dix autres malades s’arrêteront à Nantes pour être transportés au CHU de la ville et à La Roche-sur-Yon. Au total, ce sont six patients qui seront transférés en réanimation au CHU d’Angers.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait indiqué mardi que cette opération constituait une « première en Europe ».

« Pour ces patients atteints du Covid-19, le transport en train ne représente pas un risque excessif. Ce ne sont pas des patients en situation d’extrême gravité », a indiqué le professeur Alain Mercat, Président de la Commission médicale d’établissement du CHU d’Angers.

Dans ce TGV médicalisé, cinq voitures sont dédiées à l’accueil des vingt patients sous assistance respiratoire. Ils sont entourés d’une équipe médicale constituée d’un médecin anesthésiste-réanimateur, d’un interne, d’un infirmier anesthésiste et de trois infirmiers. Environ 50 soignants et logisticiens, issus des CHU de Nantes et d’Angers ainsi que de l’AP-HP Paris sont mobilisés.

« Nous avons eu le temps à Angers de se préparer à l’arrivée massive de patients. Nous sommes sereins sur notre capacité à accueillir les patients de notre région mais également de pouvoir avoir ce geste de solidarité vis-à-vis des patients du Grand Est », a précisé ce matin lors d’une conférence de presse Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice du CHU d’Angers.

« Venir en aide aux soignants du Grand Est »

« Nous nous sommes préparés à cette crise sanitaire. Nous avons augmenté considérablement notre nombre de lits disponibles en réanimation. La vague épidémique n’étant pas encore arrivée, nous avons vu nos amis et collègues du Grand Est dans une situation très délicate. L’offre importante à Nantes et à Angers nous permet aujourd’hui de les aider », a expliqué le professeur Alain Mercat.

En Pays de la Loire, 500 lits de réanimation ont été ouverts pour accueillir des patients touchés par le coronavirus. A l’heure actuelle, 65 % des patients en réanimation sont des patients atteints du Covid-19. Le CHU d’Angers dispose quant à lui de 120 lits de réanimation.

« La Clinique de l’Anjou et la Clinique Saint-Joseph ont ouvert chacune dix lits de réanimation pour prendre en charge des patients du CHU d’Angers qui ne seraient pas atteints par le Covid-19 », a confié Alain Mercat.

Selon des projections réalisées par des épidémiologistes, lors du pic de l’épidémie, la région devrait recevoir en réanimation entre 300 et 350 patients au maximum. « Avec les 200 lits de réanimation que nous avons habituellement sur la région, nous étions trop limités. Avec les efforts considérables qui ont été réalisés et selon les projections, ça devrait bien se passer », a conclut Alain Mercat.