Face au manque de respect des consignes de confinement, le Préfet de Maine-et-Loire a décidé de durcir les conditions du confinement.
Après le conseil de défense présidé par le Président de la République, les préfets des départements de la région Pays-de-Loire ont décidé d’une aggravation des mesures de confinement.
« Nous sommes confrontés au constat malheureux d’une absence d’assimilation des indispensables et désormais vitales mesures de précaution pour réduire au strict minimum les contacts physiques », déplore ce vendredi soir le préfet de Maine-et-Loire, René Bidal.
« Le respect des consignes de confinement étant absolument primordiales pour ralentir la propagation du virus, les forces de l’ordre veilleront à ce que ces dispositions soient scrupuleusement respectées. »
Depuis le 17 mars 2020, 438 personnes ont été verbalisées en Maine-et-Loire.
« Notre région a un peu plus de temps que d’autres pour se préparer au pic épidémique auquel nous n’échapperons certainement pas. Aussi, le respect strict des mesures de confinement et des gestes barrières permet à nos structures médicales de se préparer aux nombreuses détresses respiratoires que nos soignants des secteurs public et privé vont avoir à traiter », rappelle le Préfet.
De nouvelles mesures appliquées dès demain
Le Préfet a été amené à prendre un arrêté qui interdit à partir de samedi 21 mars 2020 8h00 :
- l’accès aux parcs, jardins publics, aires de jeux et installations sportives de plein air ;
- aux forêts et espaces boisés, aux cours d’eau, plans d’eau intérieurs et leurs abords (rives, chemins de halage, chemins d’accès, sentiers de randonnée ) ;
- les activités de pêche et de chasse à titre de loisirs sont interdites sauf activité professionnelle.
« Je rappelle que le cyclisme de loisir comme la pratique de tout type de deux-roues qui aurait un objectif sportif ou de détente est d’ores et déjà interdit par l’obligation de ne pas s’éloigner de son domicile. En revanche ce mode de déplacement est autorisé pour les trajets domicile-travail ou des impératifs justifiés par l’attestation dérogatoire. »
Les maires et leurs polices municipales seront habilités à dresser des contraventions sur la base des arrêtés préfectoraux et municipaux restreignant ces accès et usages. Des dispositions réglementaires vont être prises par le Gouvernement pour donner aux polices municipales des droits supplémentaires en la matière.
Les marchés alimentaires sur l’espace public (extérieur et halles) ne sont pas interdits.
« Cependant, si les services constatent, dans les prochains jours, que des étals sont trop près les uns des autres et que les recommandations de distanciation entre les clients ne peuvent pas être respectées, je serais amené, malheureusement, à prendre des mesures plus restrictives ou à les interdire », conclut le René Bidal.