Contrôles alimentaires : des erreurs sur l’origine des produits constatées dans le Maine-et-Loire
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Contrôles alimentaires : des erreurs sur l’origine des produits constatées dans le Maine-et-Loire

De nombreux manquements sur l’origine des produits ont été détectés par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) dans le Maine-et-Loire, après un renforcement des contrôles alimentaires.

Agriculteurs Géant caddies

Des syndicats agricoles mènent parfois des contrôles dans des supermarchés pour vérifier l’origine des produits – © Archives Angers.Villactu.fr

En 2023, la préfecture de Maine-et-Loire avait annoncé mettre en place un renforcement des contrôles alimentaires dans le Maine-et-Loire pour l’année 2024, avec un objectif de plus de 100 inspections.

L’année dernière, des contrôles dirigés par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) avaient révélés un taux important d’anomalies, avec notamment 83,33 % pour les produits de la pêche, 69,57 % pour les viandes et 44 % pour les fruits et légumes.

Davantage d’inspections

En 2024, les contrôles ont effectivement été renforcés et intensifiés. Selon un premier bilan dressé ce lundi 30 septembre, la DDPP a déjà réalisé 142 contrôles en neuf mois, dépassant largement l’objectif des 100 contrôles initialement fixé.

Ces inspections ont concerné « 125 établissements, notamment des grandes et moyennes surfaces, des marchés, des transformateurs, des grossistes et des restaurants », indique Sophie Querry, directrice adjointe de la DDPP.

Une attention particulière a été portée à la vérification de l’affichage des origines des produits, en réponse « aux revendications des agriculteurs qui dénonçaient un manque de transparence et une concurrence déloyale », précise le préfet de Maine-et-Loire, Philippe Chopin.

Les contrôles ont visé à s’assurer que les labels tels que « bio », « origine France » et autres certifications de qualité étaient correctement affichés, afin de protéger les consommateurs contre des informations trompeuses ou inexactes.

Philippe Chopin, préfet de Maine-et-Loire et Sophie Querry, directrice adjointe de la DDPP. – © Angers.Villactu.fr

De nombreux manquements

Malgré le renforcement des contrôles, de nombreux manquements ont été relevés, en particulier dans les rayons des commerces où l’affichage de l’origine des produits ne respectait pas toujours les normes en vigueur. Certains établissements, déjà connus des services de l’État pour des infractions antérieures, ont été à nouveau ciblés.

« Nous avons pour l’instant relevé 72 % d’anomalies sur la loyauté et la traçabilité des viandes, 50 % d’anomalies sur les produits de la pêche et 41 % sur les fruits et légumes », énonce Sophie Querry.

Parmi les 75 établissements inspectés concernant la viande, la pêche et les fruits et légumes, 27 ont fait l’objet d’un avertissement, tandis que neuf ont révélé des infractions sérieuses. Sept d’entre eux ont été contraints de se conformer aux réglementations, avec un contrôle de suivi prévu dans les deux mois, et deux ont été signalés au parquet par le biais d’un procès-verbal d’infraction.

Rassurer le consommateur

Face à ces chiffres élevés, le préfet a tout de même tenu à rappeler que, si des irrégularités dans l’affichage ont été constatées, « ce ne sont pas des produits impropres à la consommation, tels que des viandes avariées, qui mettraient la vie des clients en danger ».

« Il s’agit plutôt de s’assurer que les consommateurs paient le juste prix pour des produits correspondant aux qualités annoncées, en particulier pour les produits biologiques, dont le prix est souvent plus élevé, poursuit la directrice adjointe. De plus, ces taux sont élevés parce que l’on cible des opérateurs susceptibles d’être en infraction, ce qui ne correspond pas à la majorité de la profession. Et la preuve en est que nous avons bien ciblé nos contrôles ».

Si l’objectif du nombre de contrôles est bien dépassé, ces derniers vont tout de même se poursuivre à l’occasion des fêtes de fin d’année, « une période propice aux manquements sur les produits alimentaires haut de gamme », ajoute Sophie Querry.

Par Eline Vion.

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