A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, Jean-Marc Verchère s’est rendu à l’usine de potabilisation des Ponts-de-Cé pour expliquer la mission d’Angers Loire Métropole (ALM) dans la gestion des ressources en eau.
Avec un été 2022 et un hiver 2023 marqués par la sécheresse, la situation hydrique dans les Pays de la Loire ne va pas en s’arrangeant. Partout dans la région, des manques d’eau sont déjà constatés au niveau des nappes phréatiques et dans les cours d’eau. La gestion des ressources en eau est donc au cœur des débats.
Pour la Journée mondiale de l’eau, Jean-Marc Verchère, président d’ALM et Jean-Paul Pavillon, vice-président d’ALM en charge du cycle de l’eau, sont venus visiter l’usine de potabilisation des Ponts-de-Cé et préciser la mission de la communauté urbaine dans la gestion des ressources en eau.
Une production et distribution gérée par la collectivité
Avec ses 300 000 habitants, la métropole d’Angers nécessite l’acheminement, chaque année, de 20 millions de m³ d’eau pompés dans la Loire pour desservir les particuliers, les professionnels, les industriels et les producteurs agricoles.
La gestion de cette eau est assurée intégralement par la collectivité que ce soit dans de sa production ou sa distribution : « ALM est le seul opérateur pour la gestion de l’eau sur son territoire. La conformité de l’eau y est excellente, son prix est en dessous de la moyenne nationale et cent fois moins cher que celui de l’eau en bouteille », s’est félicité Jean-Marc Verchère.
La métropole investit chaque année 9 millions d’euros pour maintenir la qualité de son réseau et garantir son rendement qui s’élève à 90 %.
Quant aux risques de pollution, les élus se veulent rassurants : « Grâce à l’ultrafiltration et des contrôles réguliers en lien avec l’Agence régionale de santé (ARS), l’eau respecte toutes les exigences de qualité. Au total, ce sont plus de 1 200 analyses qui sont réalisées chaque année sur pas moins de 600 paramètres de la qualité de l’eau », explique Jean-Paul Pavillon.
Si la Loire venait à être polluée, la collectivité a prévu une solution de secours : « Grâce à la fosse des Sorges, une retenue d’eau située aussi aux Ponts-de-Cé, nous avons une capacité de stockage de 4 à 5 jours, le temps que l’eau de la Loire se renouvelle », ajoute Sébastien Lesourd, responsable de la production d’eau potable.
Pas de risque de manque d’eau
Concernant les périodes de sécheresse, Frédéric Esperet, directeur de l’usine de production d’eau d’Angers Loire Métropole, chasse les nuages à l’horizon : « L’été dernier, nous avons connu le niveau de débit le plus bas de la Loire avec 80 m³ par seconde. En comparaison, le seuil d’alerte est fixé à 150 m³ par seconde. Par ailleurs, nous ne prélevons que 0,7 m³ par seconde d’eau potable destinée à la consommation. Il y aura donc toujours de l’eau potable. Si la situation devient critique, il y aura tout de même une incidence sur d’autres usages tel que l’agriculture comme nous avons pu le connaître l’année dernière ».
Par Eline Vion.