Depuis le 17 mars, Cointreau a cessé ses activités de distillation et d’élaboration de spiritueux. Le site angevin qui compte 200 salariés a réorienté son activité avec une équipe réduite afin de produire du gel hydroalcoolique.
Dans un premier temps, le distillateur angevin a mis dès le 19 mars une partie de ses réserves d’alcool neutre à la disposition des étudiants de la Faculté de Pharmacie de l’Université d’Angers. Cet alcool à 96% qui sert à la fabrication de la liqueur présente des spécificités comparables à l’ingrédient de base des produits hydroalcooliques. Un total de 2700 litres a ainsi été livré aux étudiants (environ 300 litres par jour) pour la fabrication de solutions qui furent ensuite distribuées par le CHU d’Angers aux institutions de santé de la région (hôpitaux, centres de consultations Covid, médecins, Ehpad…).
Depuis le 2 avril et avec l’aide d’un pharmacien professionnel, une équipe de 6 à 8 personnes s’affaire à développer une solution hydroalcoolique prête à l’usage élaborée selon la formule dispensée par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé). Ainsi, un approvisionnement en glycérine a été mis en place et la chaîne de production normalement dédiée à l’embouteillage de la liqueur d’orange, a été adaptée afin d’être en mesure d’embouteiller, d’étiqueter et de livrer des bidons de 2 et 5 litres de solution hydroalcoolique.
Cointreau vise ainsi une production de 28000 litres par semaine, selon la demande, qui seront distribués au CHU d’Angers en charge de la répartition dans les pharmacies et autres établissements de la région dans le besoin. Ces volumes représentent approximativement 20 % de l’habituelle production de liqueur à la distillerie, production qui varie en fonction de la demande internationale.
Une initiative réalisée conjointement avec Giffard, autre liquoriste historique d’Angers.