CHU d’Angers : un nouvel équipement pour le diagnostic du cancer
Santé

CHU d’Angers : un nouvel équipement pour le diagnostic du cancer

Depuis quelques jours, le CHU d’Angers et l’Institut de Cancérologie de l’Ouest disposent d’un nouvel équipement d’imagerie nucléaire permettant de faciliter le diagnostic du cancer et de certaines pathologies neurologiques et vasculaires.

TEP Scan Vereos

Photo : Catherine Jouannet

Installé au sein du service de médecine nucléaire du CHU d’Angers, le nouveau TEP Scan numérique, financé à hauteur d’un million d’euros par le Comité du Maine-et-loire de la Ligue contre le Cancer, a été inauguré ce jeudi 12 septembre.

Présent au sein de l’établissement depuis quelques jours seulement, il sera utilisé pour les patients qui fréquentent le CHU d’Angers et l’Institut de Cancérologie de l’Ouest. Avec Nantes, Angers est la seule ville de l’Ouest de la France à disposer d’un tel équipement permettant d’améliorer le diagnostic du cancer et de certaines pathologies neurologiques et vasculaires.

Les avantages sont nombreux, pour les patients comme pour les équipes médicales : un temps d’examen réduit de moitié, une moindre dose de produit traceur injectée, ainsi qu’une meilleure détection et caractérisation des lésions. De plus, cet équipement ouvre la porte à des applications cliniques d’avenir comme l’étude des pathologies cancéreuses, cardiaques et neurologiques.

Une image précise de l’activité cellulaire

A la différence d’une imagerie conventionnelle qui donne des images anatomiques comme le scanner ou l’IRM, la TEP (tomographie par émission de positons), associée à un scanner, est un examen d’imagerie fonctionnelle qui fournit une image précise de l’activité cellulaire à l’intérieur des tissus explorés.

Lors de l’examen TEP, le patient reçoit par perfusion un radiotraceur choisi en fonction de la pathologie concernée. Ce radiotraceur migre jusqu’aux cellules cancéreuses, s’y fixe et permet leur détection par la caméra TEP. La première caméra TEP avait fait son arrivée au CHU d’Angers en 2003, avant qu’une seconde n’arrive en 2011. Le TEP Scan Vereos, 100 % numérique inaugurée ce jeudi a la particularité d’intégrer des détecteurs de photons convertissant directement la lumière en signal numérique.

« Le développement de l’imagerie TEP en France date de la fin des années 90. Il y a une explosion depuis les années 2 000 de cette technologie. Désormais, nous sommes un pays plutôt bien doté, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années où nous étions en retard par rapport à des pays voisins comme l’Angleterre, l’Allemagne ou la Belgique », explique Olivier Morel, responsable médecine nucléaire à l’ICO.

Cette technologie permet d’obtenir un meilleur rapport signal-bruit et une plus grande sensibilité. De plus, elle est associée à un scanner de dernière génération qui améliore le contraste d’image. Ainsi, le TEP Scan numérique facilite la détection des petites lésions tumorales. Il optimise ainsi la détection des tumeurs notamment chez les enfants et les patients en surpoids, avec des doses radioactives injectées très faibles.

En 2018, le CHU d’Angers et l’ICO ont réalisé environ 7 000 examens TEP (contre environ 2 000 en 2010), répartis globalement à égalité entre les deux établissements.

« On arrivait dans nos capacités maximum d’accueil des patients. Avec ce nouvel équipement nous avons la possibilité de faire passer plus de patients et réduire le délai d’attente », précise Franck Lacoeuille, Chef du service de médecine nucléaire au CHU.

Le coût total de cet équipement novateur est de 2 260 000 € répartis entre la Ligue contre le Cancer de Maine-et-Loire (1 M€), le CHU d’Angers et l’Institut de Cancérologie de l’Ouest (630 000 euros chacun).