Depuis plus de deux mois, les agents de stérilisation du CHU d’Angers sont en conflit avec la direction, qui n’a pas répondu aux attentes des grévistes malgré plusieurs semaines de mobilisation.
Les agents du service de stérilisation du CHU d’Angers restent mobilisés. – © FO CHU
Depuis novembre 2024, les agents de stérilisation du CHU d’Angers montent au créneau. Malgré plusieurs actions de mobilisation, les revendications concernant l’augmentation des effectifs, la formation des nouveaux arrivants et la revalorisation salariale restent sans réponse.
« Aucun engagement n’est pris »
Lundi dernier, un groupe de salariés a pris l’initiative « d’envahir la direction », exigeant un entretien direct avec les responsables. Trois jours plus tard, une délégation a été reçue par la direction, mais aucune proposition concrète n’a été avancée pour mettre fin à la crise.
Selon un communiqué du syndicat FO du CHU d’Angers, les engagements pris par la direction en janvier n’ont pas été respectés : « La direction s’engageait à augmenter les effectifs de 3,8 ETP d’ici fin janvier. Ce n’est pas effectif. Les arrêts devaient tous être remplacés. Ce n’est pas le cas. La formation devait être revue pour permettre de réduire sa durée et former davantage de nouveaux arrivants à tous les postes. Aucune perspective, aucun engagement n’est pris sur ce point. Cette durée de formation à tous les postes est en moyenne de 3 mois dans les établissements. Au CHU d’Angers, la durée est d’un an minimum. »
Une grève reconduite
Jeudi et vendredi derniers, la mobilisation a continué avec un taux de grévistes de 70 %, signe, pour le syndicat, d’une « indignation face à une direction qui ne prend pas la mesure de la situation et qui ne montre aucun signe d’apaisement ».
La seule annonce de la direction correspond à de « nouveaux plannings », mais les grévistes restent sceptiques : « Sans réduction de la durée de formation des nouveaux arrivés, ces plannings ne pourront pas être effectifs. »
La question de la prime et de la revalorisation salariale, notamment la différence avec le CHU de Nantes, reste également en suspens : « La direction refuse toujours toute perspective d’une revalorisation salariale qui a pourtant été validée pour la stérilisation du CHU de Nantes en 2023 », indique le communiqué. Le syndicat déplore ainsi l’absence de reconnaissance pour « la pénibilité du travail et les contraintes d’une formation continue pour les protocoles nécessaires ».
Face à ces blocages, les agents de stérilisation demeurent déterminés à obtenir des réponses. « Nos collègues n’ont aucune illusion et souhaitent faire aboutir leurs revendications », conclut le communiqué. Une nouvelle assemblée générale s’est tenue à l’issue de la grève, au cours de laquelle de nouvelles actions ont été votées.
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