Ce n’est pas vraiment une surprise. Christophe Béchu, actuellement Président du Conseil général de Maine-et-Loire, a annoncé cet après-midi à la presse sa candidature pour les élections municipales de mars 2014.
Christophe Béchu avait convié cet après-midi l’ensemble de la presse au bar de l’hôtel Mercure du Centre de congrès pour évoquer « les municipales ». Sans surprise, le candidat malheureux de 2008 face à Jean-Claude Antonini, a annoncé sa candidature pour les élections municipales à venir.
Comme il y a six ans presque jour pour jour, le Président du Conseil général a une nouvelle fois choisi le week-end des Accroche-cœurs pour se déclarer candidat.
Pour cette deuxième tentative, Christophe Béchu s’engage à monter une liste de rassemblement réunissant des personnes de droite, du centre, mais aussi de gauche. Certaines des personnes présentes dans sa liste en 2008 seront à nouveau de la partie.
Concernant Jean-Luc Rotureau, en froid avec la majorité depuis le refus de l’organisation d’une primaire au PS, Christophe Béchu a estimé qu’il n’était « probablement pas dans la même logique ». La situation n’est pas tout à fait la même pour son compagnon de route de 2008, Laurent Gérault, avec qui il discutera très prochainement.
Pour cette campagne, le sénateur UMP prend deux engagements : Il s’engage à ce que 50 % des membres de sa liste soient issus de la société civile. Par ailleurs, « il n’y aura aucune fusion avec une autre liste entre les deux tours des élections municipales », a-t-il indiqué.
« J’ai le sentiment que le temps d’une alternance, d’un renouveau est venu pour Angers », a déclaré Christophe Béchu, rappelant que la ville avait perdu en dix ans près de 5 000 habitants.
L’élu UMP n’a pas souhaité dévoiler outre mesure son programme. Il a toutefois indiqué que sa priorité, en cas d’élection, serait le développement économique de la ville.
« Nous avons les talents pour mieux faire », a-t-il exprimé.
Estimant que la situation nationale et locale actuelle était extrêmement différente de 2008, Christophe Béchu en a profité pour tacler l’équipe en place : « Cette élection appartiendra aux angevins. Elle ne se jouera pas à huit clos, comme on n’a pu le connaître ».
Le premier candidat à se déclarer a également annoncé son intention, s’il est élu, de revoir la copie du projet des voies sur berges.
S’il estime que la reconquête de la rivière est une « nécessité pour Angers », le projet présenté, est selon lui, incohérent.
En cas d’élection, il s’engagera à proposer aux angevins « un projet réaliste financièrement, réalisable dans les six ans, en prenant en compte la situation économique ».
Pour la suite de son programme, le candidat a indiqué qu’il sera dévoilé dans les semaines à venir, expliquant qu’une équipe de campagne était déjà partiellement constituée.
« Si je suis élu, je ne serais plus candidat à aucune élection pendant toute la durée de mon mandat », a-t-il annoncé.
Répondant aux critiques sur la gestion financière du département de Maine-et-Loire, Chrtistophe Béchu a indiqué que la dette par habitant était trois fois inférieure au niveau du département que celle cumulée de la ville et de l’agglomération. Le Président du Conseil général a par ailleurs expliqué que dès cette année celle-ci serait stabilisée.
Cette seconde bataille des municipales à Angers qui aura lieu les 23 et 30 mars 2014 tournera-t-elle en faveur du candidat de la droite ? Annoncé comme perdant tout au long de la campagne précédente, Christophe Béchu avait créé la surprise en arrivant en tête au premier tour. Il avait échoué au second, face à Jean-Claude Antonini, avec seulement 667 voix qui le séparait du candidat socialiste.
En 2014, les conditions s’annoncent plus favorables pour celui que certains s’amusent à appeler « bébé Sarkozy ». Devenu bien plus connu auprès des angevins, il espère profiter d’un contexte national favorable à la droite.