Le terrain des Perrins est amené à déménager d’ici trois ans. Le projet présenté publiquement lundi dernier a été vivement critiqué par Christophe Béchu, président du Conseil Général du Maine-et-Loire.
Suite à la présentation du projet de déplacement de l’aire des gens du voyage lundi par l’agglomération d’Angers, le président du Conseil général de Maine-et-Loire Christophe Béchu, a vivement critiqué les choix effectués, jugeant le projet « choquant ».
Le terrain des Perrins qui accueille des familles du voyage, soit près de 300 personnes, dans le quartier de Verneau est dans l’obligation de déménager. A cet emplacement, la ville souhaite poursuivre l’urbanisation du quartier entamée depuis plusieurs années.
Le projet prévoit un déplacement du terrain près de l’autoroute A11, sur une surface de 4 Ha avec 100 emplacements contre 32 actuellement.
Le président du Conseil général de Maine-et-Loire indique que ce nouveau terrain représente un allongement du parcours des enfants pour l’accès à la cité éducative Nelson Mandela de« 200 m à plus d’un kilomètre à vol d’oiseau » en longeant l’autoroute A11.
« Est-ce que vous croyez vraiment que les élèves vont faire un détour d’un kilomètre à pied alors qu’ils sont à 250 mètres de leur école ? Il y a un risque majeur d’accident ».
Autre point souligné par Christophe Béchu, le coût du projet. Estimé à 10 millions d’euros, le projet n’est pas économiquement raisonnable selon lui.
« Dans la période difficile que nous traversons, dépenser 250 000 € par emplacement me semble surréaliste, souligne-t-il. Jean-Louis Borloo avait lancé la maison à 100 000€, Jean-Claude Antonini invente l’emplacement de caravane à 200 000€ ».
Christophe Béchu dénonce également qu’aucune solution financière acceptable n’a encore été trouvée avec le propriétaire du terrain concerné.
« A l’heure actuelle, en imaginant une indemnisation à hauteur de 1,1 M€ pour le propriétaire du terrain exproprié, comprenant 2 Ha de terrains, une entreprise de 20 salariés, une maison d’habitation et 15000 M2 de jardin, cela pose question sur le caractère réaliste de l’opération ».