Dans une étude publiée par l’Insee le mardi 28 juin, la ville d’Angers est comparée à 19 autres métropoles européennes sur des sujets variés comme l’immobilier, l’emploi et l’environnement.
Dans une étude publiée par l’Insee, Angers est comparée à 19 autres métropoles européennes.
Comparée à 19 villes européennes aux caractéristiques similaires dans une étude de l’Insee, la ville d’Angers, regroupant Trélazé et les Ponts-de-Cé avec elle, présente de nombreux critères à améliorer par rapport à ses homologues.
Une population jeune avec peu d’étrangers
En 2018, la ville d’Angers, associée à Trélazé et aux Ponts-de-Cé, compte 182 100 habitants, soit 6 personnes sur 10 issues de la communauté urbaine d’Angers. Elle figure au 4e rang des villes les moins peuplées du référentiel, après le Mans, Metz et Sarrebruck.
De 2013 à 2018, la population a augmenté de 0,8 % par an, soit un rythme équivalant aux autres métropoles. Les habitants y sont tout de même plus jeunes avec un âge moyen de 33 ans contre 38 ans pour les autres villes. A Angers, 16 % de la population a 65 ans et plus, contre 17 % dans les villes étudiées.
La part des personnes de moins de 25 ans est plus élevée avec 37 %, soit 8 points de plus que dans le référentiel. Ce pourcentage s’explique par la forte présence d’étudiants qui correspondent à 21 % des habitants contre 12 % dans les autres villes.
Concernant la mixité, l’Insee indique que 6 % de la population angevine est étrangère, une donnée plus de deux fois moins élevée que pour les autres métropoles de l’étude avec une moyenne de 14 %.
Moins d’emploi et plus de chômage
A Angers, le chômage concerne 18 % des habitants contre 11 % dans l’ensemble des métropoles. Cette part est la 2e plus élevée du référentiel après la ville de Thessalonique et au même niveau que le Mans. La croissance de l’emploi est moindre avec une hausse de 0,4 % par an contre 0,9 % dans les autres villes de l’étude.
L’emploi ne présente pas de spécificité sectorielle marquée par rapport au référentiel. La finance et les assurances représentent 6 % de l’emploi et les autres activités de service 7 %.
Des secteurs sont tout de même en retrait par rapport au reste des métropoles. Les activités scientifiques et techniques regroupent 11 % des emplois contre 17 % dans le référentiel. Le commerce, les transports, l’hôtellerie et la restauration concentrent 18 % des emplois contre 23 % pour l’ensemble des métropoles, de même que l’industrie qui représente 6 % des emplois contre 10 % pour les villes de l’étude.
Une pollution importante
Toujours selon l’étude de l’Insee, à Angers, la voiture est privilégiée pour se rendre au travail et constitue 65 % des trajets contre 57 % dans le référentiel. Le recours aux transports en commun y est aussi moins répandu avec 15 % des trajets contre 24 % dans l’ensemble des métropoles.
Le fort usage de la voiture impacte par conséquent la qualité de l’air. En effet, le nombre annuel de jours où la concentration en ozone dépasse le seuil recommandé est plus élevé que dans l’ensemble des métropoles avec 20 jours contre 16.
Des ménages seuls et moins de propriétaires
La ville d’Angers se caractérise par une plus forte présence de ménages d’une personne soit 50 % contre 44 % en moyenne dans l’étude. Les familles monoparentales constituent 6 % des ménages angevins. 30 % des familles vivent dans un logement social, soit deux fois plus que dans les autres villes.
Toujours selon cette même étude, 34 % des angevins sont propriétaires de leur logement contre 39 % des habitants des métropoles comparées.
Les métropoles européennes concernées par l’étude de l’Insee sont Angers, Tours, Orléans, Le Mans, Metz, Strasbourg, Bologne (Italie), Thessalonique (Grèce), Stuttgart, Nuremberg, Karlsruhe, Cologne, Hanovre, Sarrebruck (Allemagne), La Haye (Pays-Bas), Manchester, Nottingham, Sheffield et Leeds (Grande-Bretagne).
Par Eline Vion.
