Pour sa première année à la tête de la présidence de l’Université d’Angers, Françoise Grolleau a annoncé de nouveaux projets à l’occasion de cette rentrée 2024, tandis que l’établissement pourrait afficher un déficit de près de huit millions d’euros à la fin de l’année.
En cette rentrée universitaire 2024, la nouvelle présidente de l’Université d’Angers (UA), Françoise Grolleau, entame sa première année à ce poste et quelques chantiers l’attendent déjà. Parmi eux, des travaux de rénovation, des nouvelles mesures d’inclusivité, et surtout, un déficit budgétaire préoccupant.
Pour cette rentrée, l’université attend 27 071 étudiants, dont 6 105 primo-entrants. La faculté des Lettres, Langues et Sciences humaines ainsi que celle de Santé concentrent la majeure partie des effectifs, avec respectivement 26,3 % et 23,2 % des inscrits.
Un budget participatif pour les étudiants
L’une des nouveautés de cette rentrée est la mise en place d’un budget participatif de 50 000 euros, financé par la Contribution Vie Étudiante et de Campus (CVEC) et le programme européen EU Green. Ce budget permettra aux étudiants de proposer des projets qui seront ensuite soumis à un vote.
Pour Ilyas Barbaud, vice-président étudiant, « cette démarche vise à encourager l’engagement et la créativité des étudiants ». Chaque campus, « y compris ceux de Cholet et Saumur », sera concerné par cette initiative. Le lancement des appels à projets est prévu pour le 4 novembre 2024.
Inclusion et égalité au cœur des priorités
Autre sujet de cette nouvelle année, l’inclusion et l’égalité dans les filières universitaires. Un investissement de deux millions d’euros sur trois ans, à partir de janvier 2025, est prévu pour améliorer l’accessibilité numérique, diversifier l’offre culturelle et sportive en lien avec l’inclusion, et former le personnel.
De plus, 25 bourses de 1 000 euros chacune seront attribuées à des étudiantes dans les domaines scientifiques, « dans le but de promouvoir la diversité dans des secteurs tels que l’ingénierie et les mathématiques », précise la présidente. Ces actions sont soutenues par la Fondation Pierre Andurand, en partenariat avec l’université.
Travaux de rénovation et amélioration des infrastructures
Parmi les chantiers en cours, le Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives (SUAPS) fait l’objet de rénovations importantes. « Avec ses 25 ans d’ancienneté, la structure présente des signes d’usure », souligne Stéphane Amiard, vice-président de l’UA au Patrimoine.
Cet été, des douches individuelles ont été installées et des travaux de rénovation, incluant le remplacement du mur d’escalade, sont prévus pour octobre. Le coût total des travaux s’élève à 700 000 euros, financés en grande partie par la CVEC.
Un déficit budgétaire préoccupant
L’un des principaux défis pour l’équipe dirigeante reste le déficit budgétaire. Après un exercice 2023 clôturé avec un déficit de 4,6 millions d’euros, l’université pourrait enregistrer un déficit de 8,6 millions d’euros à la fin de l’année 2024.
Cette situation s’explique notamment par « une subvention de l’État jugée insuffisante ». Pour faire face à cette situation, des économies sont envisagées afin de maintenir les capacités d’accueil et de formation de l’université.
À cette occasion, Françoise Grolleau a sollicité « un accompagnement de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle, dans le but de trouver des solutions adaptées à ce contexte financier difficile ».
Par Eline Vion.
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