Biographe, elle recueille les histoires pour « laisser des empreintes »
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Biographe, elle recueille les histoires pour « laisser des empreintes »

Après une carrière dans le marketing des parfums, à 35 ans, Cathy Reulier a décidé de changer de vie et de se reconvertir comme écrivaine biographe. Un métier méconnu qui vise à accompagner celles et ceux qui veulent témoigner et transmettre leur histoire.

Cathy écrivaine biographe

Cathy Reulier, écrivaine biographe, a lancé son activité l’année dernière – Angers.Villactu.fr

Sa carrière professionnelle semblait toute tracée. Après des études de commerce, Cathy Reulier a travaillé pendant douze ans dans le marketing des parfums. Un métier « passionnant », jusqu’au jour où elle a ressenti le besoin de « retrouver davantage d’authenticité dans les relations humaines » et celui d’assouvir une passion d’enfance : l’écriture.

Au moment de changer de voie professionnelle, une rencontre singulière va l’éclairer. « J’ai participé à un concours de nouvelles en 2017 que j’ai remporté. Le premier prix était un échange avec l’organisatrice. Il s’est avéré que cette personne était biographe, se souvient la jeune femme. Elle m’a raconté son quotidien et ce fut une véritable révélation : le métier idéal pour combiner la richesse du contact humain et le plaisir d’écrire. »

« Il n’y a pas de petites histoires »

Elle passe une année à se former, rédigeant au passage la biographie de sa grand-tante angevine, figure marquante de sa famille. Vivant aujourd’hui entre Paris et l’Anjou, sa terre natale, Cathy Reulier lance officiellement « Les belles empreintes », son activité d’écrivaine biographe en janvier 2020. « J’ai cette conviction que chaque personne, y compris la plus discrète, a une trajectoire intéressante puisqu’elle est unique. Il n’y a pas de petites histoires ou de récits insignifiants, il faut simplement savoir les retranscrire à leur juste valeur. Dans la généalogie familiale, chaque personne laisse une empreinte, qu’on le veuille ou non. L’idée de transmission est pour moi extrêmement importante, surtout à notre époque où les générations ne communiquent plus beaucoup entre elles par l’écrit. Les jeunes ne prêtent pas toujours une oreille attentive aux histoires des aînés. La maturité aidant, ils apprécient en revanche de découvrir le récit de vie d’un aïeul… pour peu que celui-ci l’ait couché sur le papier ! La compréhension de notre passé est primordiale pour mieux nous connaître et, parfois, faire la paix avec nous-même. »

Transmettre son expérience, son savoir-faire, léguer une histoire familiale ou témoigner de moments de vie douloureux, les raisons pour faire appel à un biographe sont nombreuses. Le rôle de ce dernier consiste à apporter une cohérence et à mettre en valeur ces histoires personnelles ou professionnelles, dont l’importance est quelquefois minimisée par leurs détenteurs.

Un travail de six mois à un an

Avant la phase d’écriture, plusieurs entretiens par téléphone, directement chez la personne, ou parfois en visio-conférence sont nécessaires. « Ils durent généralement deux heures, au rythme d’un à deux rendez-vous chaque mois. » Compter au total entre six mois et un an pour réaliser sa biographie.

De ces heures de travail naissent parfois des relations d’amitié. « Avec ma première cliente, notre relation perdure, et ce bien après l’impression du livre. Nous continuons d’échanger régulièrement. Ayant eu des retours très positifs sur sa biographie, elle souhaite d’ailleurs en réaliser une édition augmentée. On peut toujours enrichir l’histoire ou écrire un deuxième tome », explique l’écrivaine. Si la plupart des demandeurs réservent la lecture de leur récit à leur cercle familial et amical, d’autres souhaitent diffuser leur histoire auprès du grand public. La biographe propose en ce sens un travail d’accompagnement dans la sollicitation des maisons d’édition.

Un an et demi après le lancement de son activité, Cathy Reulier travaille tout aussi bien avec des particuliers que des entreprises. « C’est un travail un peu différent, car il y a un nombre d’interlocuteurs beaucoup plus important. »

Très attachée à l’Anjou, elle espère avoir l’opportunité de travailler prochainement sur des histoires d’entreprises locales afin de mettre en avant le patrimoine angevin sous toutes ses formes.

Informations et tarifs sur www.lesbellesempreintes.fr