L’association de défense des animaux L214 vient de publier son classement 2024 des villes mettant en place des actions pour améliorer la condition animale. Angers arrive en 42e position avec seulement 15 % des objectifs atteints.

Si le classement d’Angers s’améliore, la ville a encore de nombreux progrès à faire – © Adobe Stock
Avec son classement « Une ville pour les animaux », L214 analyse les actions mises en place par les villes pour améliorer la condition animale. Comme l’année passée, la ville de Grenoble occupe la première place. Angers passe de la 61e place, avec seulement 9 % des objectifs, à la 42e place, avec 15 % d’objectifs atteints. Pour établir ce classement, L214 s’appuie sur la charte qu’elle a établie en 2020.
« Ces mesures concernent non seulement la végétalisation de l’alimentation, mais aussi la prise en compte des animaux vivant en ville. Elles évaluent par exemple la mise en place d’une délégation municipale dédiée à la condition animale, la transparence des fourrières, ou encore la présence de critères de bien-être animal dans les marchés publics. D’autres mesures s’intéressent aux politiques de stérilisation des chats errants, aux alternatives à l’abattage des pigeons et à la promotion de l’adoption responsable des animaux », indique L214.
Des villes comme Grenoble ou Rouen sensibilisent leurs habitants aux bénéfices d’une alimentation végétale. Grenoble a également mis en place une charte incitant les restaurateurs à proposer davantage d’alternatives végétales. De leur côté, Nantes, Clermont-Ferrand, Mulhouse, ou encore Metz et Lille ont proscrit le foie gras de leurs réceptions officielles.
« Certains maires, pourtant bien informés des enjeux climatiques et alimentaires, restent en retrait sur ces questions »
« Si certaines avancées sont à saluer – comme la mise en place de deux journées végétariennes hebdomadaires au Havre, ville d’Edouard Philippe (33e, 20 %) et d’une option végétarienne à Pau, fief de François Bayrou (75e, 6 %) – la végétalisation de l’alimentation reste marginale dans les politiques publiques de la plupart des villes. Certains maires, pourtant bien informés des enjeux climatiques et alimentaires, restent en retrait sur ces questions. C’est le cas de l’ex-ministre de la Transition écologique Christophe Béchu à Angers (42e, 15 %), de l’ex-ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll au Mans (103e, 1 %) ou encore du président de l’Association des maires de France David Lisnard à Cannes (69e, 9 %) », complète L214.
Angers obtient la note de 3 sur 20, avec peu d’efforts liés au bien-être animal. Parmi les quelques bons points : la mise en place d’une délégation condition animale à une ou un membre du conseil municipal, l’instauration de plus d’une journée végétarienne hebdomadaire, et la fin des animaux sauvages dans les cirques.
Un classement qui a des limites
La particularité de ce classement est qu’il repose principalement sur les réponses fournies par les villes et sur les critères définis par l’association elle-même. Celles qui prennent le temps de répondre précisément sur ces critères sont donc donc naturellement avantagées. Certaines mesures prises par la ville d’Angers, comme la création d’espaces canins de liberté, ne sont ainsi pas prises en compte par l’association.
Par Sylvain Réault.
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