Malgré les récentes analyses réalisées par le Département, les personnels d’éducation du collège Jean-Vilar restent inquiets de la présence d’amiante au sein de l’établissement public.
En décembre dernier, plus d’une trentaine de professeurs du collège Jean-Vilar, situé dans le quartier de la Roseraie, avaient fait valoir leur droit de retrait. Ils entendaient dénoncer la présence d’amiante au sein de l’établissement.
Il y a quelques jours, une nouvelle série d’analyses, commandée par le Département, confirmait « l’absence de danger » pour leur santé. Ces tests avaient été réalisés entre le 6 et le 10 janvier 2025 et concernaient dix salles de classe du collège, sur une période de 24 heures. Selon le département, ces mesures ont été effectuées « dans le respect d’un protocole de surveillance de l’empoussièrement », avec l’objectif de vérifier « la présence de fibres d’amiante en suspension dans l’air, en conditions normales d’utilisation des locaux ».
Les résultats ont révélé « qu’aucune fibre d’amiante n’a été détectée » dans neuf des dix salles analysées. Dans la dixième, une seule fibre d’amiante a été identifiée avec « une concentration bien en dessous du seuil autorisé par la législation », indiquait le Département.
Des analyses contestées
Dans un communiqué de presse, les personnels de Jean-Vilar soulignent que « sur 47 salles dont les sols amiantés sont dangereux, seules 10 ont été testées, et parmi ces 10, seules 6 ont des résultats fiables. Si on extrapole ce résultat, une salle sur 6 a un sol qui rejette des fibres d’amiante dans l’air ce qui équivaut à 8 salles sur les 47 ».
Les 510 000 euros d’investissement annoncés par le Département pour rénover l’établissement ne satisfont pas non plus les enseignants. « Cet investissement ne répond finalement qu’à des obligations légales pour lesquelles le Conseil départemental accumule un retard qui se compte en décennies et ne reprend pas les projets de rénovation des plusieurs salles de classe ni n’évoque la réhabilitation complète du collège, annoncée puis gelée en 2024 ».
Ils demandent notamment « la mise en priorité numéro un du collège Jean-Vilar dans le plan d’investissement pluriannuel qui sera voté en mars 2025 pour assurer le financement et la réalisation du projet déjà construit en 2024 ; la mise en conformité face aux dangers de l’amiante présente dans l’établissement en urgence ; la consultation des représentants élus au conseil d’administration du collège pour tous les investissements à venir ».
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