Deux marathoniens ont récemment été hospitalisés en réanimation au CHU d’Angers après un coup de chaleur d’exercice. Les médecins du CHU d’Angers mettent en garde les sportifs et donnent quelques conseils afin d’éviter de prendre des risques.
Deux marathoniens ont récemment été hospitalisés en médecine intensive-réanimation au CHU d’Angers après un coup de chaleur d’exercice. Les médecins réanimateurs et du sport du centre
hospitalo-universitaire alertent : sportifs et organisateurs d’événements doivent suivre quelques recommandations de base, notamment durant les épisodes de fortes chaleurs qui se multiplient.
Le coup de chaleur d’exercice se traduit par des éblouissements, des nausées, des maux de tête, des vertiges, de la fatigue inhabituelle, des troubles de la vision, des propos incohérents… Ces signes neurologiques, lorsqu’ils apparaissent chez le sportif durant ou après l’effort, « doivent alerter et conduire à un refroidissement immédiat », indique le Pr Pierre Asfar, médecin réanimateur au CHU d’Angers.
« Le coup de chaleur peut survenir, quel que soit le niveau sportif de la personne », rappelle le praticien hospitalier. Le Haut Conseil de la santé publique explique ainsi que les sportifs entraînés « peuvent en être victimes, car ils sont susceptibles d’outrepasser leurs capacités, notamment lors d’une compétition. »
Pas uniquement par fortes chaleurs
Le CHU d’Angers rappelle qu’un coup de chaleur d’exercice ne survient pas uniquement par fortes chaleurs. « Les sportifs peuvent en être victimes par 25°C. En l’absence de vent et avec un taux d’humidité élevé, la température corporelle augmente et sa régulation est rendue difficile, voire impossible, provoquant ces malaises qui peuvent être très graves voire fatals », souligne le Pr Pierre Asfar.
Suivre des recommandations de base
Le Pr Pierre Abraham, à la tête du service de médecine du sport au CHU d’Angers, rappelle quelques conseils de base lorsque la météo n’est pas favorable à un exercice intense. « Les sportifs doivent réduire leur activité physique, voire renoncer à participer à des compétitions. Il est recommandé de s’asperger régulièrement le visage et la nuque avec de l’eau et s’hydrater,
avant d’avoir soif et avant, pendant et après l’effort. »
Des facteurs personnels peuvent également favoriser les coups de chaleur d’exercice rappel le Haut Conseil en Santé Publique : une surcharge pondérale, un défaut d’entrainement physique, un épisode viral (rhume, bronchite), des pathologies chroniques, des antécédents de fatigue et de crampes lors d’effort physique, même modéré. Un avis médical est donc recommandé avant toute pratique sportive.
Si malgré tout, le coup de chaleur survient, il est nécessaire d’agir rapidement : arrêter l’activité sportive, s’hydrater, se mettre au frais et à l’abri et refroidir la personne avec des sacs de glaçons sur les cuisses et les bras sont les premières choses à faire. Si nécessaire, il faut composer le 15.