Pendant que plus de 1 000 personnes manifestaient dans le calme ce vendredi 13 octobre à Angers, des grenades lacrymogènes ont été envoyées sur le cortège syndical. Les syndicats, en colère, demandent un rendez-vous avec le préfet.
Ils étaient entre 950 (police) et 1 110 (syndicats) à défiler dans les rues d’Angers ce vendredi 13 octobre « contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes ». Alors que la manifestation se déroulait dans le calme, un petit groupe d’une quarantaine de personnes, défilant pour la plupart en noir et le visage masqué, s’est avancé vers les forces de l’ordre qui bloquaient l’accès à la voie rapide.
Sans sommation, des grenades lacrymogènes ont été envoyées sur le cortège, faisant deux blessés. Un incident qui a provoqué la colère des syndicats qui ont écrit une lettre au nouveau préfet de Maine-et-Loire, Philippe Chopin.
« Au rond-point du roi René, un petit groupe de manifestants (une cinquantaine) qui ne fait pas partie des organisations syndicales et qui s’en était détaché dès le début, a souhaité continuer vers les voies sur berges alors que le cortège syndical tournait déjà depuis un moment rue Toussaint. Alors que notre manifestation avançait pacifiquement et bien distinctement du second groupe, nous avons reçu une vingtaine de grenades lacrymogènes en plein milieu du cortège faisant deux blessés parmi les manifestants. Nous dénonçons ces pratiques scandaleuses qui sont ni plus ni moins qu’une atteinte à la liberté de manifester », écrit l’intersyndicale.
« Nous regrettons fortement que deux arrêtés nous interdisant la rue des Lices et la place Louis Debré aient été publiés dans la presse, mais sans prévenir les organisations syndicales, alors que nous respectons l’envoi des déclarations de manifestation dans les délais voulus. La manifestation étant le matin, nous avons appris le contenu de ces arrêtés au hasard d’une conversation alors que la manifestation avait déjà débuté. Pour ces raisons, l’intersyndicale sollicite une rencontre rapide afin d’obtenir des éclaircissements sur ces incidents et d’envisager l’organisation de nos futures manifestations dans le plus grand respect de nos libertés », concluent les syndicats.