Angers se classe « à la 32ème place des villes les plus chères pour les étudiants » selon l’UNEF
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Angers se classe « à la 32ème place des villes les plus chères pour les étudiants » selon l’UNEF

L’UNEF a dévoilé son étude annuelle sur le coût de la vie étudiante à Angers pour la rentrée 2024-2025. Cette année encore, les étudiants angevins doivent faire face à une nouvelle hausse de leurs dépenses mensuelles.

Etudiants

Les dépenses mensuelles des étudiants angevins ont augmenté de 3,25 %. – © Adobe Stock

La rentrée universitaire 2024-2025 à Angers a été marquée par une hausse du coût de la vie étudiante.

Selon une étude publiée par l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), les dépenses mensuelles moyennes des étudiants s’élèvent à 1 088,55 €, soit une augmentation de 3,25 % par rapport à l’année précédente. Pour le syndicat, cette progression classe Angers « à la 32ème place du classement des villes en fonction du coût de la vie étudiante ».

Une hausse des frais

Les frais d’inscription universitaire ont été réévalués pour cette rentrée : 175 € pour une licence, 250 € pour un master et 391 € pour un doctorat, en plus de la Contribution Vie Étudiante et de Campus (CVEC) fixée à 103 €. « Ces augmentations viennent s’ajouter à une crise du logement exacerbée à Angers, où la tension sur le marché locatif reste forte », dénonce l’UNEF.

Le coût des loyers a connu une hausse de 2,78 % par rapport à l’an dernier, atteignant une moyenne de 443 € mensuels, contre 560 € au niveau national. « Le nombre limité de logements CROUS à Angers, représentant seulement 5,5 % des logements étudiants, contribue également à cette difficulté », explique le syndicat.

Les coûts des transports à Angers ont aussi été revus à la hausse. Les abonnements Irigo ont augmenté de 3,08 % pour le tarif réduit et de 4,11 % pour le tarif plein, « la différence entre les deux tarifs correspond à trois fois la différence nationale », souligne l’UNEF.

D’autres postes de dépenses, comme l’alimentation, ont également subi des augmentations, avec une hausse de 0,82 % sur les prix des produits alimentaires.

À l’échelle nationale, la tendance est similaire avec une augmentation générale de 2,25 % du coût de la vie étudiante pour 2024-2025. Depuis 2017, ce coût a crû de 27,76 %, ce qui témoigne d’une précarisation progressive des étudiants. Le logement reste la principale charge, représentant 53 % du budget étudiant en France. Par ailleurs, seulement 5,96 % des étudiants français bénéficient d’un logement CROUS, et les loyers y ont augmenté de 3,5 % cette année.

Des inégalités persistantes

L’étude de l’UNEF souligne également des disparités liées aux étudiants étrangers, particulièrement ceux venant de pays hors de l’Union européenne, soumis à des frais d’inscription différenciés atteignant 2 850 € par an en licence et 3 879 € en master.

La situation des femmes est également marquée par des inégalités de coût de la vie, avec des dépenses annuelles supérieures de 864,68 € à celles des hommes, « avec la prise en compte de l’achat de protections périodiques et des différentes injonctions de la société sur l’épilation et le maquillage ».

Face à ces augmentations, l’UNEF réclame plusieurs mesures, dont « la gratuité des transports en commun pour les 6 – 25 ans, la construction de nouveaux logements CROUS et une baisse des loyers de ces derniers, un encadrement des loyers à Angers et la mise en place d’un revenu minimum étudiant (RME) dans l’ensemble du département ».

Le syndicat revendique également « l’utilisation de la CVEC pour garantir la gratuité du matériel essentiel pour les étudiants d’ici à sa suppression, ainsi que le remplacement du dispositif ‘mon ordi au lycée’ des Pays de la Loire par un chèque de 500 euros alloué à l’achat d’un ordinateur et l’élargissement du dispositif aux étudiants de la région ».

 

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