Angers figure une nouvelle fois parmi les mauvais élèves en matière de taxe foncière
Economie

Angers figure une nouvelle fois parmi les mauvais élèves en matière de taxe foncière

Avec un taux de 56,42 %, Angers se place en deuxième position des grandes villes françaises pour la taxe foncière la plus élevée. Une situation qui inquiète particulièrement l’Union nationale des propriétaires immobiliers de Maine-et-Loire (UNPI 49).

Patrice Vernier-Esnault est à la tête de l’Union nationale des propriétaires immobiliers de Maine-et-Loire. – © Angers.Villactu.fr

Si la ville d’Angers est reconnue pour sa qualité de vie en se positionnant souvent en tête des classements nationaux, elle occupe néanmoins une place moins enviable en matière de fiscalité.

Avec un taux de 56,42 %, Angers se classe deuxième des grandes villes françaises ayant une taxe foncière la plus élevée, selon une étude annuelle de l’Union nationale des propriétaires immobiliers de Maine-et-Loire (UNPI 49). Après 25 ans en tête du classement, Angers a laissé sa place en 2023 à Grenoble, qui affiche cette année un taux de 67,93 %.

« Un retrait des propriétaires bailleurs »

« C’est un chiffre qui pèse lourd sur les propriétaires immobiliers privés. Les propriétaires bailleurs voient leurs marges se réduire face à cette imposition, ils sont de moins en moins riches », constate Patrice Vernier-Esnault, président de l’UNPI 49, qui représente essentiellement « des propriétaires modestes, souvent détenteurs de quelques logements en complément de revenus pour la retraite ».

En plus de la taxe foncière, les propriétaires doivent faire face à des obligations croissantes, notamment en matière de rénovation énergétique. Sur les 68 000 logements privés du Maine-et-Loire, 25 000 sont considérés comme des passoires thermiques, ce qui les rendra invendables ou non louables dans les prochaines années, notamment avec l’interdiction de louer les logements classés G à partir de janvier 2025.

« Le projet de taxe sur les logements vacants mis en place par la ville d’Angers aggrave encore la situation, explique Patrice Vernier-Esnault. Cette taxe pourrait non pas générer 1,5 million d’euros comme prévu par la collectivité, mais plutôt 4 millions d’euros en raison du nombre de logements bientôt inlouables ».

Face à ces pressions fiscales et réglementaires, l’UNPI 49 propose la création d’une taxe pour les utilisateurs des services publics : « il est injuste que les propriétaires supportent seuls ces charges alors que les locataires bénéficient des services municipaux », dénonce le président.

Cette proposition, susceptible de soulever des débats, est vue par l’association comme un moyen de redonner de l’attrait à l’investissement locatif. Pour Patrice Vernier-Esnault, « l’avenir des propriétaires bailleurs semble incertain dans ce contexte, risquant de provoquer un retrait progressif de ces derniers du marché immobilier locatif ».

Par Eline Vion.

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