Jeudi soir, en conseil communautaire, les élus ont voté un plan sur 5 ans pour l’économie et l’emploi avec pour objectif la création de 2 000 emplois par an.
« L’objectif est d’être une métropole à taille humaine, assurant qualité de vie, bien-être et emplois à ses habitants. Être reconnu pour notre dynamisme économique avec une priorité absolue qui est la création d’emplois », a affirmé le Président de l’agglomération.
Près de 500 participants, représentant toutes les forces vives du territoire : entreprises, collectivités territoriales, Etat, représentants de la communauté universitaire et financière, réseau consulaire, société civile…ont participé à l’élaboration du schéma directeur de l’économie et de l’emploi durable d’Angers Loire Métropole.
Adopté à l’unanimité le schéma directeur de l’économie et de l’emploi durables a pour objectif de créer 10 000 emplois dans les 5 ans à venir sur l’agglomération.
« Cette démarche inédite pour nous témoigne de notre volonté commune de participer à un retour à la croissance et à une baisse du chômage », soulignait jeudi soir Jean-Claude Antonini, président d’Angers Loire Métropole.
Sur l’ensemble de cette période, 150 millions d’euros vont être investis.
« Toutes les études menées mettent en évidence notre qualité de vie, liée notamment à la qualité de nos équipements, comme le tramway, aux grands projets, comme Rives Nouvelles, aux services à la population comme les crèches, les bibliothèques, à la diversité de l’offre culturelle, à un patrimoine d’exception… soulignait Daniel Loiseau, vice-président chargé du développement économique. C’est une force sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour affirmer davantage notre dynamisme ».
Ce dispositif pour le moins ambitieux sera évalué par les acteurs de l’économie et de l’emploi sur le territoire seront sollicités, au sein notamment de la conférence annuelle économique et sociale.
Les quatre axes du plan d’action :
1. Renforcer l’attractivité et affirmer l’identité économique du territoire
Via les grands projets comme Rives nouvelles ou Gare+, des nouveaux équipements structurants comme le centre de congrès, des parcs d’activités dédiés à l’innovation (technocampus électronique, campus de la création), une vocation internationale renforcée et la poursuite de la valorisation de la marque de territoire Angers Loire Valley.
2. Miser sur les nouveaux leviers de croissance
Déjà fortement positionné sur l’électronique professionnelle, la santé, le végétal et le tourisme, le schéma directeur met en évidence des filières émergentes : l’économie numérique, l’économie culturelle et créative, l’économie verte auxquels s’ajoutent les forces que représentent l’enseignement supérieur et la recherche, l’économie sociale et solidaire.
3. Favoriser le développement des entreprises créatrices d’emploi
L’objectif est de conforter la vocation industrielle et logistique du territoire, renforcer l’emploi tertiaire (qui représente à ce jour plus de 50 % de l’emploi privé), favoriser l’économie dite « résidentielle » (commerce, artisanat, BTP, agriculture, tourisme), soutenir la création d’entreprise, faciliter l’accès des PME à la commande publique locale, impulser une stratégie foncière et immobilière offensive.
4. Accompagner le potentiel humain
En accompagnant les mutations de l’économie locale pour mieux répondre aux besoins des entreprises et des salariés, en misant sur la ressource étudiante, en soutenant les habitants dans leur accès et retour à l’emploi.
La présentation de ce plan visant à créer 2 000 emplois chaque année a suscité de nombreuses réactions.
« Je m’attendais à un schéma plus offensif. Il reprend une série de projets déjà conduits par Angers Loire Métropole. Il a pour seul mérite de rendre plus lisible la politique économique de l’agglomération. C’est dire à quel point nos partenaires devaient être jusque-là dans le brouillard », a indiqué Caroline Fel.
« Je regrette le côté tardif de cette démarche. Il y a une distorsion entre le coût des actions proposées et les budgets qui sont mis en face. Il y a un risque de décrochage de notre agglomération par rapport à celle de Nantes », a exprimé Emmanuel Capus.